Les promus autour du ministre de la Justice Gardes des Sceaux, Paul Marie Gondjout, et du Procureur Général de la Cour d’Appel Judiciaire, Eddy Minang, pour une photo de famille.
Par Annie Mapangou
Après l’installation solennelle du 1er président de la Cour d’Appel judiciaire, Nancy Engandzas Iwenga et du procureur général de ladite cours, Eddy Minang, le vendredi 18 octobre 2024, dans la salle d’Apparat du Palais de Justice, en présence du ministre de la Justice Gardes des Sceaux, Paul Marie Gondjout, le procureur a attiré l’attention de ses collaborateurs lors de son discours.
Cette cérémonie solennelle a été rehaussée par la présence du 1er président de la Cour de Cassation et le procureur général, le président du Conseil d’État et le Commissaire général, du 1er président de la Cour des Comptes et le procureur général, du Secrétaire permanent du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM), du Secrétaire général de la chancellerie, des Secrétaires généraux de la Cour de Cassation, du Conseil d’État et de la Cour des Comptes, des chefs de juridictions, des hauts Magistrats, du Bâtonnier, des représentants des Notaires, Huissiers de justice et Clercs, Conseils juridiques et les invités.
Intervenant, le Procureur général de la Cour d’Appel judiciaire, Eddy Minang, a, d’entée, tenu à remercier le Dieu Très-Haut, le Maître des temps et des circonstances pour sa bonté et sa miséricorde. Avant de s’adressant aux auxiliaires de justice. Il a noté que c’est par leurs avis éclairés et les actes qu’ils dressent, qu’ils contribuent fortement à l’œuvre de la justice. «Je ne doute pas qu’ensemble dans un esprit de dialogue nous saurons relever les défis qui vous attendent… Je serai à votre égard un interlocuteur attentif mais également exigeant. Je veillerai notamment à ce que certains d’entre vous n’exercent plus dans l’inégalité. Je trouve inconcevable que certains Conseillers juridiques travaillent sans assurance professionnelle, tout comme je trouve inimaginable que certains Conseils juridiques puissent poser des actes sans être agréés ou travaillent dans des cybercafés faute de locaux professionnels», a déplorer le Procureur général de la Cour d’Appel Judiciaire.
S’adressant aux Avocats et Substituts généraux, il a cité Paul Valéry pour dire qu’un chef est un homme qui a besoin des autres. «Sachez que j’aurai besoin de vous tous, de votre dynamisme, de vos compétences et de votre professionnalisme, afin de mener à bien les missions du Parquet général. Mais, sachez surtout que j’entends placer notre collaboration sous le sceau de l’exigence et de l’excellence», a souhaité Eddy Minang.
Poursuivant son propos, l’orateur a rassuré les procureurs de la République de Libreville, de Lambaréné et de Ntoum, qu’il sera à leur égard un interlocuteur accessible, attentif à leurs actions, mais un soutien permanent à leurs initiatives. «Toutefois, ce soutien repose sur l’éthique exemplaire, une application rigoureuse des instructions, une remonté rapide des informations et un traitement efficace et efficient de procédures. A cet égard, je vais instituer des inspections périodiques internes afin de suivre, contrôler vos activités, d’évaluer le fonctionnement de vos parquets et, le cas échéant, de formuler les recommandations et les suggestions», a fait savoir Eddy Minang.
Le nouveau Procureur Général de la Cour d’Appel judiciaire, entend établir ainsi les règles méthodologiques relatives à la communication des enquêtes dans les conditions restrictives qui sont prévues par l’article 4, alinéa 3 du Code de procédures pénales.
Concernant les Officiers de police judiciaire (OPJ), en ressort au service de la Cour d’Appel judiciaire de Libreville, il a énoncé des termes fermes: « …Vous exercez les missions lourdes d’exigence et de devoir parfois au péril de vos vies. Sachez que vous avez le soutien total du Parquet général. Les résultats en matière de lutte contre la criminalité sont très encourageants. Je vous invite à maintenir le cap tout en vous félicitant. Cependant, comme j’aimais vous le rappeler, si savoir-faire est important, le savoir l’être est tout autant. La politesse, la disponibilité, l’écoute ne sont pas des postures désuètes. Au contraire, ce sont des postures qui permettent d’asseoir l’autorité, d’imposer le respect et de baisser la tension.
«Dans l’exercice de vos fonctions, je souhaite vivement que vos conduites soient irréprochables et que les enquêtes soient menées dans le strict respect des droits fondamentaux des personnes mises en cause. J’y serai extrêmement attentif. C’est pourquoi, je vais ressusciter la notation par les parquetiers des Officiers de police judiciaire qui est prévue par l’article 41, alinéa 3 du Code de procédures pénales. Cette notation devrait en principe être prise en compte pour toute décision comme par le passé, d’avancement des Officiers de police judiciaire. C’est pourquoi, je n’hésiterai pas de sanctionner tout OPJ en cas de manquements graves à ses devoirs professionnels. »
Signalons que le Procureur général, a promis s’efforcer à la hauteur et surtout de mériter la confiance qui lui a été accordée par les éminents membres du Conseil supérieur de la Magistrature, en l’occurrence, le Président de cette institution, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la Transition, Chef de l’État.