Par Georges Patrick Junior Nzamba
Le Gabon, autrefois connu pour sa tranquillité et son unité apparente, est aujourd’hui rongé par un mal profond: la haine et le tribalisme. Ce phénomène dévastateur est en train de détruire la cohésion sociale et diviser un peuple qui, plus que jamais, doit se rassembler. Mais au lieu de cela, les Gabonais se déchirent, se méfient les uns des autres, et se perdent dans des querelles stériles. Le tribalisme est devenu une arme de destruction massive au sein de notre communauté, et la critique gratuite, un mode de vie. Qu’est-il arrivé à notre amour pour la patrie ?
Un Gabon divisé par le tribalisme: Le tribalisme est un poison qui gangrène la société gabonaise. Chaque jour, des Gabonais se jugent, se méprisent et se combattent non pas pour leurs compétences ou leurs idées, mais simplement pour leurs origines ethniques. Cette division affaiblit non seulement notre unité, mais elle freine aussi tout espoir de progrès. Comment avancer si nous passons plus de temps à nous attaquer qu’à bâtir ensemble ? Ce tribalisme n’est pas seulement une honte, il est une trahison envers notre patrie, une insulte à ceux qui ont lutté pour un Gabon uni et fort.
Une communauté détruite par l’influence étrangère: Tandis que nous nous enlisons dans des querelles internes, les puissances étrangères avancent tranquillement et prennent le contrôle de nos institutions, de notre économie, et même de notre politique. Aujourd’hui, dans l’éducation, dans les transports, et même dans les plus hautes sphères du pouvoir, les étrangers ont conquis des positions de force. Comment en sommes-nous arrivés là ? La réponse est simple: pendant que nous nous divisons, eux avancent. Pendant que nous critiquons tout ce que fait un Gabonais, eux investissent, construisent et réussissent.
Le Gabonais est devenu son propre pire ennemi, mentalement bloqué par une négativité destructrice. Tout ce qui est proposé est immédiatement rejeté, critiqué, discrédité, sans même prendre le temps de considérer les opportunités ou les solutions. Ce pessimisme collectif paralyse toute forme de développement. Comment espérer un avenir meilleur si chaque idée, chaque projet, chaque ambition est perçue comme un échec avant même d’être mise en œuvre ?
Une prise de conscience nécessaire: Il est temps de regarder la réalité en face. Le Gabonais doit cesser de se complaire dans la haine et le pessimisme. Nous devons nous rappeler que nous sommes un seul et même peuple, et que notre véritable force réside dans l’unité. Cette division ethnique, cette critique systématique, cette méfiance, ne font que nous affaiblir, nous isoler, et offrir nos richesses et nos opportunités à ceux qui viennent de l’extérieur.
Les Gabonais doivent comprendre que le véritable ennemi n’est pas l’autre ethnie, ni le compatriote qui a réussi. L’ennemi, c’est cette mentalité toxique qui empêche l’unité, ce tribalisme qui nous dévore et nous fait perdre de vue le bien commun. Tant que nous restons divisés, tant que nous laissons la haine guider nos actions, nous ne pourrons jamais véritablement avancer.
Redonner espoir au Gabonais: Nous devons changer. Il est temps de réapprendre à aimer notre pays, à aimer nos frères et sœurs, peu importe leur ethnie. Il est temps de nous unir face aux défis qui se dressent devant nous, de retrouver la confiance en nous-mêmes et en notre capacité à construire un Gabon pour les Gabonais. Nos terres, nos écoles, nos emplois doivent d’abord bénéficier à ceux qui sont de ce pays, à ceux qui le comprennent, qui l’aiment et qui veulent le voir prospérer.
Si le Gabonais ne se réveille pas rapidement, il risque de perdre tout ce qu’il a de précieux : son identité, ses richesses, et sa souveraineté. Prenons conscience du besoin urgent de bâtir un futur ensemble, plutôt que de laisser des forces extérieures nous diviser et prendre ce qui nous appartient.
Le changement commence par une prise de conscience collective. Arrêtons de nous détruire et engageons-nous à bâtir ensemble un Gabon plus fort, uni et prêt à relever les défis du futur.