Laversane Isaac Ngognet Ongoumbet, Étudiant en Master II en activités littorales et maritimes, constate un « manque de compétences au niveau des entreprises »
Par Annie Mapangou
Le Colloque international qui s’est ouvert mardi 26 novembre 2024 sous la houlette du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Cadastre, Ludovic Mégane Ndong, assurant l’intérim du ministre des Transports, de la Marine Marchande et de la mer, empêché, a pour thème :« Les incoterms 2020 : enjeux majeurs de développement du commerce international des chargeurs africains », s’est poursuivi ce mercredi 27 novembre 2024, à l’hôtel le Nomad, en présence du Directeur général du Conseil gabonais des chargeurs, Giscard Ogoula; des experts et des participants.
Les discussions des différents panels avaient pour thématiques : ‘’Présentation général des Incoterms 2020 – Incoterms et la chaîne d’approvisionnement mondiale : enjeux et opportunités – Les Incoterms face aux enjeux du commerce international – Incoterms et la gestion des risques et frais dans les transactions internationales.’’
Au terme des travaux dans les panels, nous pouvons retenir que les Incoterms sont des termes standardisés utilisés dans le commerce international pour définir les obligations et les responsabilités des 2 parties que sont les vendeurs et l’acheteurs.
C’est dans ce cadre que Laversane Isaac Ngognet Ongoumbet, Étudiant en Master II en activités littorales et maritimes a donné un aperçu de la situation du Gabon par rapport aux Incoterms : «Les Incoterms sont les règles établies pour définir ceux entre les vendeurs et les acheteurs. Cela a été mise en place par la Chambre internationale du commerce. Au niveau du Gabon, ces règles ne sont pas souvent bien élaborées et en même temps ne sont pas réglementées. Il y a un retard vraiment très considérable à ce sujet », a indiqué l’étudiant .
Avant de préciser qu’ils envisagent effectivement tirer la sonnette d’alarme afin que les entreprises qui sont chargées de pouvoir sensibiliser, éduquer les chargeurs, en vue de mettre ces pratiques plus ou moins à l’avantage des exportateurs. Ce retard est du au manque de compréhension de textes, des réglementations au niveau juridique.
« L’Afrique est un continent qui a beaucoup d’opportunités, mais malheureusement qui est souvent emmenée dans ce que l’on peut dire la farine. C’est aussi du au manque de compétences au niveau des entreprises qui n’ont pas cette amabilité de pouvoir effectivement expliquer aux exportateurs amateurs parce qu’on les enregistre plus que les professionnels qui s’occupent de cette thématique », a relevé, Laversane Isaac Ngognet Ongoumbet
Il a également donné des conseils aux Gabonais qui veulent se lancer dans l’importation et en même temps, ceux qui y sont déjà en ces mots : « Ils doivent se rendre au Conseil gabonais des chargeurs (CGC) et, là-bas, il y a des mécanismes mis en place au niveau de l’assistance aux chargeurs pour leur permettre d’être outillés et plus ou moins pour ne pas avoir ce problème de taxation de douane, de transport. Donc, aujourd’hui, le Conseil gabonais des chargeurs essaye de mettre en place des mécanismes pour faciliter, pour baisser ses coûts, pour qu’en même temps, cela puissent également toucher le gabonais lambda afin d’éradiquer cette problématique de la vie cher.»
Signalons que le Conseil Gabonais des Chargeurs (CGC) est une administration publique à caractère administratif qui a pour mission d’accompagner les chargeurs. Ce Conseil a été créé en 1971 par la loi 07/71 du 16 décembre 1971 et réorganisée par l’ordonnance 08/PR/2024 du 20 août 2024. Il est régie par des ordonnances, des décrets, des statuts et des arrêtés. Sa mission est d’accompagnée le gouvernement dans la mise en œuvre de sa politique en matière de transport entre autres, l’assistance aux chargeurs, la promotion des moyens de transport moins agressifs pour l’environnement, etc.