Par Georges Patrick Junior Nzamba
La ministre de la Culture et des Arts, Dr Armande Longo épouse Moulengui, a procédé à l’ouverture d’un atelier stratégique destiné à renforcer les capacités des États d’Afrique Centrale en matière de préservation des biens culturels en contexte de conflit armé ou d’occupation. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la ratification et de l’application effective de la Convention de La Haye de 1954 et de ses protocoles additionnels (1954 et 1999), instruments juridiques majeurs pour la sauvegarde du patrimoine en période de crise.
Durant trois jours, des experts du patrimoine, des représentants civils et militaires ainsi que les Forces de Défense et de Sécurité travailleront conjointement à l’élaboration d’une approche concertée pour garantir la préservation du patrimoine culturel, tant en période de stabilité qu’en situation de conflit et de reconstruction post-crise. L’objectif est de renforcer les mécanismes d’anticipation, d’intervention et de restauration des sites culturels face aux menaces liées aux guerres, aux pillages et aux dégradations involontaires.
Le Gabon, souvent cité comme un exemple au sein de la sous-région, s’est illustré en devenant le premier pays d’Afrique Centrale à ratifier cette convention en 2022. Fort de cette avancée, il partage aujourd’hui son expertise avec ses voisins afin d’encourager une dynamique collective de protection du patrimoine commun. Ce leadership régional permet de poser les bases d’une coopération renforcée pour garantir la résilience des biens culturels face aux aléas sécuritaires.
Par ailleurs, le Gabon a mis en place deux cadres réglementaires spécifiques dédiés à la protection du patrimoine national, démontrant ainsi son engagement concret pour la conservation et la transmission des trésors culturels aux générations futures. Ces dispositifs juridiques visent à encadrer la gestion du patrimoine matériel et immatériel, tout en intégrant des stratégies de prévention et d’intervention adaptées aux enjeux contemporains.
Cet atelier sous-régional marque ainsi une étape clé dans la consolidation des efforts régionaux pour la préservation du patrimoine culturel en Afrique Centrale, soulignant la nécessité d’une coopération accrue et d’une vigilance constante face aux défis émergents.