Par Annie Mapangou
Le Docteur Nicole Assele, ancienne ministre de la République, ancienne sportive internationale et actrice politique, est montée au créneau jeudi 27 février dernier pour faire une déclaration devant les journalistes et ses sympathisants, à travers laquelle elle évoque l’unité du peuple gabonais, appelle à la raison, au bon sens et le vivre ensemble.
Devant un public diversifié, le Dr Nicole Assele déclaré qu’elle parle en tant que femme libre et qu’elle ne représente ni une institution, encore moins sa famille: « Ne pouvant rester insensible à tout ce qui se passe dans notre pays, C’est avec une profonde inquiétude et un sentiment d’urgence que je m’adresse à vous. Je n’ai plus le luxe de rester silencieuse face à l’angoisse qui nous entoure. Car, comme nous le savons si bien, nous n’avons pas de pays de rechange. Cette réalité ne doit pas être un simple slogan, mais un appel à la responsabilité collective. »
Toutefois, elle n’a pas manqué de donner les raisons qui la motive à lancer cet appel. «Nous vivons des temps tumultueux, où les valeurs qui nous unissaient semblent s’effriter sous le poids de la rivalité et de la méfiance. En tant que citoyenne de ce pays que nous chérissons tant, il est crucial que nous prenions conscience de l’importance de notre unité. Les rivalités ethniques, souvent utilisées comme des instruments de pouvoir, risquent de nous entraîner vers des abîmes que nous ne pouvons-nous permettre d’explorer…»
D’après le docteur, il est impératif que nous, en tant que citoyens gabonais refusions cette triste réalité, ce piège de la division qui menace la paix et la stabilité de notre nation.
Dans son récit, elle déplore la façon dont la politique, censée être un vecteur de progrès, s’est souvent transformée en un champ de bataille où l’intérêt personnel l’emporte sur celui des citoyens. Elle a vu des familles se déchirer, des amis devenir des ennemis, le tout au détriment de notre bien-être commun.
Poursuivant son propos, elle a expliqué que «la politique n’est pas censée devenir une ‘’poule aux œufs d’or’’ pour quelques-uns, ou un ‘’vilain petit canard’’ pour tant d’autres. »
A l’endroit des citoyens, sur son grave qu’on connait, elle a déclaré qu’il est temps de prendre conscience de notre pouvoir collectif. «Il est temps d’allier nos forces pour forger une nation où chaque citoyen trouve sa place et est respecté. Ensemble, nous devons combattre la haine par l’amour, la discorde par l’harmonie et l’ignorance par la connaissance. En tant que femme libre, je suis ici pour vous rappeler que ce que nous décidons aujourd’hui aura des répercussions sur notre avenir. Engendrons un héritage de paix, de solidarité et de respect mutuel. Soyons les bâtisseurs d’une Nation unie, une nation où chaque voix compte, où chaque histoire est entendue et où l’on embrasse la différence comme un atout précieux. »
Pour Nicole Assele, les citoyens gabonais doivent s’unir non comme membres de différentes factions, mais en tant que compatriotes, déterminés à tracer un chemin de réconciliation et d’espérance pour notre pays. «Nous sommes les architectes de notre destin commun. C’est ensemble que nous devons bâtir un avenir où la dignité et le respect de chaque citoyen sont au cœur de nos préoccupations politiques. Un avenir où la politique retrouve sa vraie vocation : celle de servir le bien collectif et non d’exacerber les divisions ».
Retenons que chaque pays a une histoire, tout comme chaque peuple a un récit qui lui est propre. Son passé, avec ses joies et ses luttes, façonne notre présent et dessine notre avenir. Peu importe les reproches que l’on peut adresser à un dirigeant, il est inimaginable de vouloir l’effacer de l’histoire d’un pays