Par Annie Mapangou
Quatre des huit anciens candidats à l’élection présidentielle du 12 avril dernier ont organisé une conférence de presse, ce jeudi 31 juillet 2025, à l’hôtel Mina (ancien Onomo), sous le thème: « Appel à des élections inclusives, transparentes et concertées dans la perspective des scrutins couplés de septembre-octobre 2025.»
Les quatre anciens candidats sont: Joseph Lapensée Essingone, Dr Stéphane Germain Iloko Boussengui, Dr Thierry Yvon Michel N’GOMA et Axel Stophene Ibinga Ibinga. A travers cette conférence de presse, ils ont alerté sur les insuffisances du processus électoral en cours et ont proposé des solutions concrètes, en vue d’un scrutin libre et apaisé.
Cette conférence de presse se tient trois mois après leur participation à la présidentielle du 12 avril 2025 et à l’approche des élections couplées (législatives et locales) prévues les 27 septembre et 7 octobre 2025.
Les anciens candidats ont centré leurs propos sur cinq objectifs suivants :
- Rappeler à toutes les Gabonaises et à tous les Gabonais I ’importance de participer massivement à ces échéances cruciales, véritables piliers du retour à l’ordre constitutionnel et de la consolidation démocratique de notre pays ;
- Attirer I ‘attention du gouvernement sur les graves manquements observés jusqu’à présent dans la conduite du processus électoral, qui risquent de compromettre la tenue d’élections transparentes, libres, justes et gages de lendemains apaisés ;
- Dénoncer les violations de la nouvelle Constitution, notamment la participation de magistrats toujours en fonction dans les organes dirigeants du parti présidentiel l’UDB, alors même que le Conseil supérieur de la magistrature, seule habilité à statuer sur les mises en disponibilité, n’a pas tenu ses assises depuis la date fondatrice du 5 juin 2025 ;
- Contester le nouveau découpage électoral, effectué de manière arbitraire, sans prise en compte ni des réalités démographiques ni des spécificités territoriales, et qui complique notamment la représentation équitable de la diaspora gabonaise répartie à travers les cinq continents ;
- Souligner l’exclusion de l’opposition dans la gestion du processus électoral, ce qui est inacceptable dans un contexte ou la constitution Consacre un statut à l’opposition.
C’est pourquoi, au regard de ces points relevés, ils ont, en tant qu’acteurs majeurs du paysage politique national, formulé également cinq propositions à l’attention du Président de la République, Chef de l’État, chef du gouvernement, Brice Clotaire Oligui Nguema, à savoir :
- Le réaménagement du calendrier électoral, afin de garantir des délais réalistes et une meilleure préparation de l’ensemble des acteurs ;
- La prorogation du délai de dépôt des candidatures au 25 aout afin de permettre à ceux dont les basculements aboutiraient à la date du 12 aout et permettre ainsi une expression réelle de la volonté populaire ;
- Le retrait des magistrats des commissions électorales communales, dans la mesure où ces derniers doivent statuer en toute indépendance sur les Contentieux liés aux candidatures et à l’inscription sur les listes électorales ;
- L’implication équilibrée de toutes les sensibilités politiques dans les différentes étapes du processus électoral, notamment dans l’organisation et la supervision des scrutins ;
- L’organisation sans délai, d’une concertation entre les principaux acteurs de la majorité et de l’opposition, afin de jeter les bases d’une élection véritablement apaisée, crédible et acceptée de tous.
Ces acteurs politiques espèrent que le message qu’ils ont porté trouvera un écho favorable tant auprès des autorités que de l’opinion publique nationale et internationale.
Les anciens candidats à la présidentielle (1) interpellant les autorités sur l’organisation des élections de septembre et octobre 2025, devant une assistance (2) intéressée.