Bien belle confrontation attendue entre les deux peintres:  la Brésilienne, Giovanna Sgarbi  (à gauche) et notre compatriote Isabelle Anzue M’Bore .

Par Aryse Nguema

S’il n’y avait  pas de lien culturel entre le Brésil et le Gabon, l’exposition des collections d’œuvres des artistes brésilienne, Giovanna Sgarbi, et gabonaise, Isabelle Anzue M’Bore, dénommée «Forêts en miroirs en quelques mots» au Musée national des arts et traditions de Libreville à partir de ce lundi 13 octobre 2025, est bien une occasion.

Le Brésil excelle au football. Le talent de ses artistes peintres, ne devrait pas être différent. Et que dire des Panthères en culture à domicile, intraitables n’est-ce pas! D’où l’invite à aller voir cette confrontation culturelle atypique.

. L’évènement d’une semaine est soutenu par l’Ambassade du Brésil au Gabon. L’on note également la participation du  ministère de la Culture du pays hôte.

«L’exposition Forêts en miroirs: animaux sacrés du Gabon et du Brésil est née d’une rencontre féconde: celle de Son Excellence Miguel Griesbach de Pereira Franco, ambassadeur du Brésil au Gabon et de la vénérable professeure Véronique Solange Okome Beka, sénatrice de la Transition, par ailleurs présidente fondatrice de l’Institut culturel hispano-lusophone du Gabon (JCHL)», explique Isabelle Anzue M’Bore.

Que ce dialogue institutionnel est née également d’une évidence: «Les forêts du bassin du Congo et de l’Amazonie, ces deux poumons verts de la planète, portent un destin commun qu’il nous appartient de partager et de raconter», relève la jeune artiste gabonaise.

En réalité, c’est le regard porté sur l’œuvre de la jeune artiste brésilienne Giovanna Sgarbi qui a ouvert la voie. En effet, comme nous avons pu le constater le noter également: «Son univers  animalier, coloré et sensible, reflète une vision du vivant, nourrie par son parcours atypique et créativité sans frontière».

Mais en «écho, l’artiste gabonaise Isabelle Anzue M’Bore, engagée dans une démarche artistique et écologique, a proposé de construire un pont visuel et poétique entre les deux territoires». C’est ce qui va enfin s’établir, dès ce lundi 13 octobre au musée national de Libreville et ce jusqu’au 20 octobre.

Les œuvres de Giovanna et d’Isabelle que nous avons regardées, répondent comme deux reflets d’une même mémoire naturelle. Et c’est qui a motivé la réalisation de ce projet «Forêts en miroirs».

Nous cernons ici dans cette exposition, une sorte de traversée artistique qui associe dessins et arts numériques, pour célébrer les animaux réels ou imaginaires, lesquels peuplent nos forêts et nos rivières. Nous pouvons citer, entre autres: gorille, calao, perroquet gris, éléphant, jaguar,  dauphin, etc. la reproduction des images de bêtes sur des tableaux est parfaite!

«Chaque créature incarne à la fois la beauté fragile des écosystèmes et les mystères qui nourrissent nos cultures »,  reconnait Isabelle, avant de noter que cette exposition contemporaine ne se limite pas à contempler le vivant: «Elle invite à prendre conscience de notre responsabilité collective à relier l’art à l’écologie, le symbolique et le concret».

Relevons que la spécificité de Giovanna enrichit ce dialogue par un regard hors norme, libre des conventions, où chaque animal devient «messager d’émotions et de respect»!

«L’art peut être une arme douce, mais puissante dans la mesure où il dénonce, console, rassemble. Ici, il agit  comme un miroir sensible tendu entre le Gabon et le Brésil», peut conclure Isabelle, non sans rappeler que «protéger le patrimoine naturel, c’est protéger notre humanité partagée!»

Brasilia, la capitale du Brésil  n’a jamais été si proche de Libreville qu’à partir de ce lundi 13 octobre et cela pendant une semaine. Vous allez le vivre, en vous rendant au Musée national. La grande forêt de l’Amazonie pourrait aussi se rapprocher du bassin du Congo… C’est aussi à voir !

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