Carina Ngolet, Juriste consultante politique, membre actif de la société civile, intervenant ici sous les regards très attentifs des participants.
Par Annie Mapangou
L’ONG Waris a organisé un Atelier de formation des Acteurs de la société civile et des agents sensibilisateurs sur les violences en milieu scolaire dans le cadre du Projet Ytou, en partenariat avec l’Ambassade du Canada, sous le thème : « Cadre juridique des violences en milieu scolaire au Gabon », ce samedi 18 octobre 2025, au Séminaire Saint-Jean à Libreville, en vue d’équiper les bénévoles.
Pour cette thématique, les objectifs pédagogiques tournaient autour de : la maîtrise du cadre juridique national et international relatif aux violences en milieu scolaire ; l’identification et la qualification juridique des différentes formes de violences ; la connaissance des mécanismes de protection et de sanction et, le fait de savoir appliquer les procédures de signalement et de prise en charge.
Etant donné que les tensions peuvent parfois dégénérer en confrontations impliquant les forces de l’ordre, appelées à intervenir pour rétablir la sécurité dans les établissements. L’ensemble de ces violences perturbe profondément le cadre scolaire, compromettant le développement personnel, éducatif et social des jeunes, et alimentant parfois des réactions de contestation ou de désobéissance civile au sein des écoles.
C’est sur cette lancée que Carina Ngolet, Juriste consultante politique, membre actif de la société civile, dans son intervention elle a évoqué le modèle arsenal juridique et la prévention sur les violences en milieu scolaire. Elle a indiqué que : « Nous venons ici non seulement pour interpeler mais aussi pour accompagner et pour mettre également un doigt sur le point rouge qui est la violence sur toutes ces formes dans nos milieux scolaires scolaire aujourd’hui, violence verbale, physique et même sexuelle. Et avec les consommations des stupéfiants tout en disant à l’Etat : il faut que les politiques publiques et les mécanismes soient prises en compte mais aussi que les parents prennent leur responsabilité. L’école c’est le lieu d’apprentissage mais le lieu d’éducation c’est à la maison mais également la communauté. »
Elle invite ainsi, les leaders et les responsables politiques en déclarant : « Le rêve d’un système éducatif gabonais fort, inclusif et porteur de valeur ne peut passer avec des élèves bien formés mais surtout avec des élèves qui respectent les principes juridiques établis avec des dirigeants scolaires qui jouent le gendarme. Mais avec des parents qui sont des garants de l’unité de la sécurité tout en tirant aussi une sonnette d’alarme au ministère de la famille pour dire : trop de laissé aller mais aussi il faut des accompagnements véritables aux familles monoparentales. Il faut également une réinsertion des jeunes accros à la drogue parce que les Nations unis demandent de ne laisser personne de côté afin que nous marchions la main dans la main. »
« Pour construire un pays véritable, un pays où il fait bon vivre et l’école doit devenir le lieu de la transmission du savoir du respect du civisme et réparer ses lettres de noblesse pour enfin bâtir cet essor vers la félicité. » A-t-elle ajouté.
Au terme de cette communication, les recommandations suivantes ont été citées :
- Appliquer rigoureusement les textes existants ;
- Renforcer la coordination entre écoles, justice et services sociaux ;
- Garantir la prise en charge complète des victimes ;
- Promouvoir la culture du respect et de la paix à l’école ;
- Protéger l’enfant, c’est garantir la paix de demain – Colonel Pulchérie Mateya épouse Youssouf.
Retenons que pour ce thème, les résultats attendus sont basés sur le fait que les participants connaissent mieux les instruments qui protègent et condamnent les violences en milieu scolaire ; qu’ils connaissent mieux les types de violences et comment s’en prémunir ou s’en protéger ; que les acteurs renforcent leurs connaissances sur les formes de violence scolaire et leurs impacts, avec une meilleure compréhension des mécanismes légaux en vigueur au Gabon, notamment le code de l’enfant et les dispositions liées à la protection contre les violences.
L’exposé de Carina Ngolet (1) a été très suivi par l’assistance (2).