.Par Brice Ndoutoume
Le Dialogue National inclusif tire progressivement vers sa fin, précisément le 30 avril prochain avec la remise du rapport final par l’Archevêque de Libreville, Jean Patrick Iba-Ba de au Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema.
L’heure est à présent aux plénières devant les membres du Bureau National du DNI. Certains experts se prêtent aux questions de la presse, afin de situer l’opinion. C’est dans ce contexte que nous avons échangé avec Didier Taba Odounga, Commissaire de la Sous-commission Souveraineté Nationale. Il nous a livré l’esquisse des résolutions issues de leurs travaux essentiellement centrés sur quatre sous thèmes à savoir: l’immigration, la diplomatie, les forces de sécurité et de défense et la nationalité.
Au sujet du phénomène de l’immigration au Gabon, Didier Taba Odounga, parle d’une immigration selon lui ‘’complètement sauvage que le régime d’Ali Bongo n’a pu endiguer durant ses quatorze dernières années. Nous avions proposé qu’il y ait une immigration maitrisée par les pouvoirs publics. Ce qui mettra un terme à l’amalgame que nous avions enregistré par le passé. Avant qu’un ressortissant étranger ne songe à épouser une gabonaise, qu’il y ait au moins passé une dizaine d’années sur le territoire national”, a-t-il indiqué.
De même sur la question de la nationalité Gabonaise, jadis distribuée à tout vent, les Commissaires, selon Didier TABA ODOUNGA ont essayé ” de monter les digues pour qu’on ne revive plus les mêmes symptômes. A la limite, nous avons proposé que l’étranger qui sollicite la nationalité gabonaise procède au préalable, à la prestation de serment devant les tribunaux et que celui-ci jure de ne pas trahir les valeurs de notre société” a expliqué notre personne ressource qui a également effleuré la problématique de la diplomatie gabonaise aujourd’hui en dents de scie à l’échelle internationale .
Sur ce point Didier Taba Odounga a dit que “le déclassement du Gabon “ ne sera plus possible si seulement les résolutions issues de ce dialogue national inclusif sont appliquées par le président de la transition. Vous devriez savoir que la diplomatie aujourd’hui implique indubitablement les enjeux environnementaux pour être crédible vis à vis des partenaires au développement. Il faut donc former et mettre en place des mécanismes susceptibles de redynamiser notre patrimoine diplomatique”.
Enfin, notre interlocuteur est revenu sur la question dit il de ‘’ l’éthique et la morale des personnels des forces de sécurité et de défense qui vivent au quotidien avec les populations et doivent adopter des comportements dignes d’une armées républicaines et responsables. Pour cela, il leur faut des moyens matériels et humains, afin d’atteindre des objectifs escomptés” a t-il conclu.