Photo de famille des dirigeants de la CEMAC et des bailleurs de fonds, lors du sommet, avec le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema (5e à gauche).
Synthèse par AN
Yaoundé la capitale du Cameroun a abrité ce lundi 16 décembre 2024, une session extraordinaire de la Communauté des Economiques et Monétaires de l’Afrique Centrale (CEMAC), qui a mobilisé tous les représentants des pays membres. Ce sommet extraordinaire a été convoqué conjointement par le Président en exercice de la Conférence, le Chef de l’Etat centrafricain Faustin Archange Touadéra et le Président camerounais Paul Biya.
L’état de la situation économique et financière de la sous-région a été explorée et discuter par les dirigeant. L’on note les présences effectives des
Le président Camerounais s’est dit confiant des décisions nécessaires et urgentes à prendre pour remettre nos économies sur les rails. Quant au Président Faustin Archange Touadéra, la situation nécessite l’urgence de la concertation afin « d’apprécier, de discuter et de décider ensemble ».
Un communiqué final sanctionnant les travaux, dont une copie a été transmise à notre rédaction, précise les engagements, sans précédent, auxquels les dirigeants de la sous-région sont parvenus. Les décideurs ont même fixé un calendrier, en vue de la mise en œuvre d’un certain nombre des réformes économiques d’importance pour l’Afrique centrale.
Les principales réformes: En termes de principales réformes cette rencontre de Yaoundé, l’on note le calendrier établit pour la mise en œuvre des réformes. Le communiqué final, qui porte les signatures de l’ensemble des Chefs d’Etat ayant pris part, indique la date butoir au 30 avril 2025 pour signer les conventions de compte séquestre concernant les fonds de restauration des sites par les entreprises extractives. Il s’agit d’une mesure, concernant aussi bien le secteur pétrolier que minier. Cela marque donc un tournant dans la gouvernance des ressources naturelles de la CEMAC.
- Implication des acteurs internationaux: Le communiqué final dévoile aussi une participation internationale d’envergure, et note la participation de grandes figures de la finance de la planète. L’on note, entre autres: Ousmane Diagana, Vice-Président de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre ; Abebe Aemro Selassie, Directeur Afrique du FMI ; Dr. Serge N’Guessan, représentant le président de la BAD ; et même diplomatique avec l’implication de l’Ambassadeur de France au Cameroun, S.E. Thierry Marchand.
N’est-ce pas que la mobilisation exceptionnelle témoigne l’importance stratégique que la communauté internationale accorde à la rencontre de Yaoundé ? Le communiqué souligne à juste titre, l’engagement des partenaires à soutenir particulièrement les réformes économiques de la CEMAC.
Des engagements pour la stabilité financière: Une série d’engagements précis pris par les États membres est également relevé sur le rapport officiel :
- Consolidation budgétaire :Production régulière de données économiques fiables ; Renforcement de la surveillance multilatérale ; Amélioration de la gestion des finances publiques
- Réglementation des changes: Application intégrale des nouvelles règles ; Rapatriement systématique des devises ; Mise en place de mécanismes de contrôle renforcés.
- Secteur bancaire: Gestion prudente de l’exposition aux dettes souveraines ; Renforcement de la supervision bancaire ; Préservation de la stabilité du système financier.
Un plan d’action bien ambitieux pour 2025: Le communiqué final prévoit plusieurs événements majeurs pour 2025: Une conférence internationale sur le financement du secteur énergétique (Mission M300) ; Des revues périodiques des accords avec les partenaires financiers ; Un programme de renforcement des capacités des institutions.
Une gouvernance renforcée des ressources naturelles: Le communiqué met également l’accent sur la gestion des ressources naturelles. Les nouvelles dispositions prévoient: La création de comptes séquestres pour les fonds de restauration ; Un meilleur contrôle des revenus du secteur extractif ; Une transparence accrue dans la gestion des ressources naturelles.
De nouveaux mécanismes de suivi: Pour garantir l’application effective des décisions prises, le communiqué établit un certain nombre de mécanismes de suivi :
- Un système de reporting régulier sur l’état d’avancement des réformes ;
- Des évaluations périodiques par les institutions financières internationales ;
- Une coordination renforcée entre les États membres.
Des implications pour l’avenir de la sous-région:
Le communiqué final indique les différents contours d’une CEMAC rénovée, avec des objectifs limpides comme l’eau de roche: Renforcement de la stabilité macroéconomique ; Amélioration de la gouvernance financière ; Modernisation des infrastructures économiques ; Diversification des sources de croissance.
Le communiqué final des travaux ne tarit pas d’éloge sur la réussite de ce sommet empreint d’atmosphère de sérénité, de compréhension réciproque et d’entente cordiale”.