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Ouattara a été réélu lundi pour un quatrième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire, selon des résultats provisoires, lors d’un scrutin marqué par l’absence d’opposition crédible. À la tête du pays depuis 2011, cet ancien haut fonctionnaire international est à la fois salué pour ses réussites économiques et critiqué pour sa gestion du pouvoir, qualifiée d’autoritaire par ses détracteurs.
Sa réélection ne laissait planer aucun doute, face à une opposition affaiblie, minée par l’exclusion de plusieurs de ses figures emblématiques. À 83 ans, dont 14 passées à la tête de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, pilier incontesté du parti présidentiel, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a été réélu président de la Côte d’Ivoire pour un quatrième mandat, lundi 27 octobre, selon des résultats provisoires de la Commission électorale indépendante.
Au sein de sa formation politique, qui l’a reconduit à la présidence en juin, il faisait office de candidat naturel, tandis que ses opposants ont dénoncé un verrouillage du jeu démocratique et l’élimination politique de ses principaux adversaires dont l’ancien président Laurent Gbagbo et le banquier international Tidjane Thiam.
Une carrière internationale avant la politique ivoirienne.
Né en 1942 à Dimbokro, dans le centre de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara appartient à l’ethnie malinkée, majoritairement musulmane, et effectue une grande partie de sa scolarité en Haute-Volta (actuel Burkina Faso). Titulaire d’un doctorat en économie obtenu aux Etats-Unis, il connaît une brillante carrière internationale : économiste au Fonds monétaire international (FMI) dans les années 1970, il en gravit les échelons pour devenir le directeur général adjoint entre 1994 et 1999. Il dirige aussi la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
En 1990, alors que la Côte d’Ivoire est confrontée à une grave crise économique, il est rappelé au pays par le président Houphouët-Boigny, le père de l’indépendance, pour occuper le poste de Premier ministre. Son style technocratique tranche avec la classe politique ivoirienne de l’époque. Il est rapidement perçu par certains comme un homme de l’extérieur.
