Par Aryse Nguema

Le rideau est tombé ce samedi 30 mars sur la dixième édition du Festival Coup de théâtre que  l’Institut français du Gabon (IFG) vient d’accueillir une semaine durant dans la capitale gabonaise. Mobilisant, non seulement les comédiens, metteurs en scène, écrivains et designers locaux, mais aussi quelques autres en provenance de l’extérieur, particulièrement au Togo. En effet, l’initiative de Dominique Douma, qui était simplement de tirer le théâtre gabonais vers le haut, est un concept apprécié aussi de l’extérieur !

Selon les spécialistes, le Festival Coup de théâtre est donc devenu un évènement majeur dans le paysage culturel gabonais. C’est à juste titre qu’il a occupé le devant la scène, une semaine durant et le public a répondu. N’est-ce pas que ceux qui ont dit que le théâtre gabonais est mort doivent se raviser ? Sa marche vers l’avant est d’une sûreté imperturbable. La onzième édition de 2025 a déjà un thème : « Ô Terre !»

Celui qui a vécu, avait pour thème : « Ô Femmes !» Cette édition a véritablement fait la promotion de la femme au cours des cinq spectacles produits. Une conférence sur les métiers du théâtre a eu lieu. Ajouter aussi une formation offerte aux amateurs et professionnels du théâtre. Presqu’un rendez-vous gagnant-gagnant, inoubliable !

«Cette année le Festival a mis en lumière le talent  et la diversité des voix féminines gabonaises. Pour preuve, c’est avec la pièce «Huis clos des phénix»  que les hostilités ont débuté. Les autres pièces qui ont suivi, ont conservé la logique, mettant en avant le savoir-faire des dames. Même pour tirer les rideaux, ce soir, ce sont encore les femmes qui sont-là», a expliqué Dominique Douma.

Sur le podium ou derrière la scène,  le travail offert à l’assistance a été de qualité. Les professionnels ont confirmé leur capacité de répondre, en toute circonstance pour défendre les couleurs du théâtre gabonais.

C’est vrai que la représentation de la compagnie Soliloque, composée de comédiens français et togolais, avec «La chute infinie des soleils», a été impressionnante. Il s’agit d’une fresque théâtrale dirigée par Elemawuel Agbedjidji et inspiré par l’histoire de l’ile Tomelin et le naufrage d’une frégate française.

Les affiches tenues par les locaux, notamment  les  pièces, « Medecine divine » et « Atsame », mises en scène tour à tour par Phèdre Biloghe N’Goua, et Diane Dallas Ntsane Essono, n’ont laissé personne indifférente. Ici et là, le talent des femmes gabonaises, très déterminées, a fait parler la poudre !

La dernière pièce jouée, avant de tirer le rideau, «La journée du salopard» de Rodrigue Ndong, adapté et mis en scène par Stevie Moussirou, interprété par le trio de choc: Sylvia Ilama, Jessica Edou et Edna Minko, Ces dernières ont confirmé le titre sur la planche. Un dessert qui nous a été servi, mais que pour le digérer, cela dépendait de notre attitude au sein de la société, selon que nous sommes souvent  violents ou docile! Et la résolution étant: «qui s’y frotte, s’y pique ! »

Les cylindrés du théâtre gabonais sont là, oui. Mais, ce qu’il convient surtout de noter, c’est le fait d’avoir promu le théâtre scolaire en faisant prester les élèves du lycée français Blaise Pascal, de l’école les Tsanguettes, la troupe Libigha de Franceville, et l’école de Gros-Bouquet II, en avant-première de chaque spectacle. Et là, s’il vous plait, il y a déjà du talent à revendre, une relève tout assurée !

Mais attendant d’autres sponsors, le Festival est soutenu seulement par l’Institut français du Gabon et l’Organisation internationale de la francophonie. N’empêche qu’en dépit de quelques difficultés, des trophées et attestations ont été décernés aux participants pour immortaliser leur participation.

Rendez-vous a déjà été pris pour mars 2025 !

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