Au cours de la conférence de presse qu’il a voulu explicative et pédagogique, Michel Stéphane Bonda s’est appesanti sur bienfondé de la récente modification des certains articles du code électoral, fait la genèse de la mise en place du CGE, des actions déjà entrepris depuis l’élection de son bureau, l’établissement d’un arrêté du ministre de l’intérieur les désignant, la prestation de serment de ses membres devant la Cour Constitutionnelle ; la mise en place des commissions locales et consulaires, la réception des dossiers de candidature pour les élections du président de la république, législatives et locales, l’examen desdits dossiers, etc.
Par Aryse Nguéma
Abordant les points qui fâchent et font beaucoup de remous dans le camp de l’opposition, relatifs à la réduction à trois du nombre de représentants des candidats lors des prochaines élections générales, le président du CGE, Michel Stéphane Bonda, a expliqué que cette proposition émane du son bureau aux autorités compétente. Et qu’il s’est appuyé sur les dispositions de l’article 14a du Code électoral. Ce dans le but de contribuer à l’amélioration de l’organisation des élections dans notre pays. «Cette réduction est utile, au regard de la pléthore de candidats, l’étroitesse des salles et du mode des scrutins prévus cette année», a soutenu le président du CGE.
Abordant l’autre aspect querellé qui concerne la non utilisation d’enveloppe accolée pour la prochaine élection politique, Michel Stéphane Bonda a expliqué que «Le Centre gabonais des élections a pris en compte cette demande des acteurs politiques de l’opposition exprimée dans leur mémorandum adressé au mois de mai 2022 à la Cour constitutionnelle, dans le seul but de faciliter les opérations de vote».
«L’enveloppe accolée complique davantage l’opération électorale, en plus de ne pouvoir accueillir qu’un maximum de 10 bulletins de vote quand on compte à ce jour une vingtaine de candidats pour la seule présidentielle. De plus l’utilisation de l’enveloppe accolée, déjà complexe, génère trop de votes nuls et rallonge l’acte de vote et le temps du dépouillement» a relevé le président du CGE.
«Pour l’organisation des élections générales d’août 2023, le Centre gabonais des élections a suggéré l’utilisation d’une enveloppe électorale ordinaire, avec pour seule ouverture, la partie vote, le reste des bulletins de vote non choisis sera placé dans le carton poubelle prévu dans l’isoloir», a fait savoir le patron du CGE.
Quant à l’opération d’authentification de bulletin de vote remis aux électeurs, il n’y en aura pas cette année. Cela permettra d’économiser du temps et de respecter le délai de fermeture des bureaux fixé à 18 heures, après l’ouverture à 7 heures.
«Pour une économie du temps matériel et pour prévenir, d’une part, les mécontentements des électeurs nés de cette opération d’authentification des bulletins de vote, et d’autre part, les éventuelles manipulations susceptibles de conduire à l’annulation du vote des électeurs, nous avons préconisé la suppression de cette opération qui ralentit considérablement l’accès rapide des électeurs dans le bureau de vote. Par ailleurs, la complexité de l’organisation des élections générales entraînera indubitablement les conséquences sur les délais impartis par la loi, aux opérations de vote qui doivent s’effectuer de 7h00 à 18h00, si de nouvelles dispositions ne sont pas prises», a relevé le président du CGE. Non sans soutenir les dispositions qui seront prises pour faciliter la fluidité des électeurs dans les bureaux de vote.