Le Docteur Stéphane Germain Iloko Boussengui devant les journalistes, après sa déroute à la présidentielle du 12 avril dernier.
Par Annie Mapangou
« Notre campagne a été rude mais tout de même très humaine et digne malgré un accident grave de la route ayant conduit plusieurs membres de notre équipe de campagne à l’hôpital Paul Moukambi de Koulamoutou. Nous avons poursuivi notre route, nous sommes partis partout dans le Gabon et même dans le Gabon profond. Nous avons été les seuls après le président élu à avoir fait le tour du Gabon. »
Tels sont premiers mots du Docteur Stéphane Germain Iloko Boussengui, après sa déroute à la présidentielle du 12 avril dernier. Il n’est que cinquième, bien loin derrière. Alors qu’on attendait bien meilleur score, en tentant de tronquer sa blouse branche à la politique ! Cesser de soigner le corps humain, pour s’attaquer aux « Maux» de la cité !
Le Docteur Stéphane Germain Iloko Boussengui a donné une conférence de presse, ce mardi 15 avril 2025, au Parvis des Hôtes, au quartier Ambowè, pour vider son sac, avec son franc-parler, dresser un bilan lucide, sincère et engagement, après le scrutin du 12 avril 2025.
L’ancien candidat à la presidentielle, a tenu à donner un mot de vérité sur le déroulement de cette campagne qu’il a trouvé rude. « Sur le terrain, nous avons préféré les actes concrets au slogan creux et démagogique. Nous avons effectué une assistance sanitaire et sociale auprès des familles endeuillées et des compatriotes malades. En toute humilité nous avons assisté nos compatriotes qui ont été victimes d’inondations à Owendo et d’ailleurs qui ont perdu deux membres de leur famille dans les limites de nos possibilités. Nous n’avons pas voulu mettre les phares nous avons pensé qu’une famille endeuillée mérite la dignité. Nous avons aussi assisté nos parents à Mimongo, etc. », a-t-il ajouté.
A cet effet, avec son équipe, ils ont aussi apporté des aides médicales concrètes, notamment l’achat des médicaments, assuré des évacuations sanitaires. Dans la foulée, ils ont organisé des consultations médicales.
« Candidat, j’ai été, candidat, je suis et je resterais au service du Gabon. Ce Gabon immortel, ce pays qui m’a tout donné et à qui je n’ai encore rien donné. »
Par conséquent, il a également évoqué la rumeur qui plane entre lui et Alain Claude Bilié-By-Nze : « Je le dis avec clarté. Je n’ai jamais été infiltré. Je n’ai jamais été instrumentalisé par quiconque pour affaiblir mon petit-frère. Quand ce dernier et ses parents lui ont laissé entendre dans ses insinuations. C’est lui qui m’a invité à le rejoindre. C’est lui qui m’a sollicité. C’est lui qui in fine m’a écarté. »
Le Docteur a en outre donné les raisons pour lesquelles, le candidat, Alain Claude Bilié-By-Nze l’a écarté : « Pourquoi ? Parce que je le gênais. Parce que mon franc parlé, ma loyauté au peuple… ne convenait pas à un système fondé sur la duplicité. Je n’aime pas mentir, je n’aime pas faire semblant. Je l’affirme ici la main sur le cœur, je n’ai jamais trahi. J’ai par contre été trahi. Mais comprenez, j’ai été naïf. Je demande à mes enfants de m’excuser. Je n’aurais jamais dû accepter cette invitation. Mais seulement, je demande solennellement à mon petit-frère, le président, Alain Claude Bilié-By-Nze de rétablir publiquement la vérité, par respect pour l’opinion, par respect pour notre pays et peut-être par respect pour moi-même, etc. »
Par rapport au candidat élu, il a déclaré: « J’ai reconnu sans détour la victoire du président élu, le général, Brice Clotaire Oligui Nguema. Même si elle s’est faite sans égalité de moyens. Et je l’ai dit, sans transparence sur les financements, sans respect de l’équité républicaine. Les huit candidats n’avaient pas les mêmes moyens, n’avaient pas les moyens de la République. »
Poursuivant son propos, il a signalé que : « J’ai saisi personnellement le général président, Brice Clotaire Oligui Nguema. J’ai écrit, j’ai l’accusé de réception. Il n’est jamais trop tard pour restaurer la confiance, parce que les candidats ont participé à la vitalité démocratique de notre pays. Et ces candidats aujourd’hui, en tout cas moi, je suis endetté avec bonheur bien sûr parce que je savais où j’allais mais, Dieu Seul pourvoira. Il ne suffit pas d’être vainqueur, il ne suffit pas d’écraser les autres avec des moyens astronomiques. Il faut absolument en tant qu’africain, en tant que bantou, ne pas écraser, ne pas humilier, ne pas ridiculiser les autres. »
Pour le Docteur Stéphane Germain Iloko Boussengui, le Gabon est un tout. Il y a de la place pour tous. Il a dit qu’à défaut de la présidence, il reste fidèle à sa mission. La mission de servir le pays. Il a vu dans l’engagement du candidat vainqueur, une dose de patriotisme, une dose d’honnêteté, une dose de sincérité et, il refuse que les citoyens d’autres pays viennent donner des exemples démocratiques dans notre nation. Il félicite le candidat élu et est, disposé à travailler avec lui s’il venait à le sollicite, mais pas pour être figurant mais, pour servir le pays.