Par Annie Mpangou
Le séminaire organisé récemment au Radisson Blu par le ministère sur les métiers de la pêche, dédié à la promotion et à la structuration des métiers liés à la pêche au Gabon, et placé sous le haut patronage du Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence, Brice Clotaire Oligui Nguema, a atteint ses objectifs.
Ce séminaire était l’occasion de sensibiliser les participants sur les métiers de la pêche. Celui-ci a été organisé en collaboration entre les différents acteurs du secteur, notamment les pêcheurs, les autorités publiques, les entreprises privées, les chercheurs, et les ONG afin de trouver des solutions communes pour sa pérennité.
La lecture de la synthèse des travaux de ce séminaire a été faite par le Directeur général des Pêches et de l’aquaculture, Brice Celce Koumba MABERT.
Ledit séminaire a eu deux panels :
Le thème du panel 1 portait sur : « La présentation du cadre réglementaire de l’exercice de la pêche et les débouchés du secteur. A cet effet, il y a eu 2 communications qui ont également été faite, notamment sur la réglementation nationale et internationale en matière de pêche et d’aquaculture en République gabonaise et, la présentation des métiers de la pêche et de l’aquaculture.
De cette première communication, nous pouvons retenir que l’inventaire du cadre juridique national et international en matière de pêche a permis de faire un focus sur les dispositions réglementaires relatives aux métiers de la pêche. L’analyse de la réglementation gabonaise en matière de pêche a permis de présenter la loi 15 de 2015 portant Code de pêche et l’aquaculture en République gabonaise qui traduit la politique de l’État en matière de pêche. Son analyse a mis en évidence, l’absence de dispositions particulières en matière de formation à l’exception des observateurs.
Toutefois, le Code de pêche contient des dispositions qui créent la brigade de pêche est peu fonctionnelle, mais pourrait produire des emplois dans le domaine de la surveillance en lien avec l’aquaculture, qui apparaît comme un domaine de l’entrepreneuriat, aucune disposition n’existe en rapport avec les métiers de l’aquaculture.
L’ensemble des textes, lois et décrets n’abordent les questions de formation professionnelle ou fiscales.
Cependant, le décret 299/PR, du 14 août 2020 portant création et organisation des filières agricoles dans les Centres de formation et de perfectionnement, prévoit des programmes de formation dans la spécialité production, aquaculture et pêche.
Ainsi, la révision relative dans la zone de pêche au regard des défis actuels apparaît comme une opportunité pour développer une politique ou une stratégie nécessaire à l’intéressement des jeunes aux métiers de la pêche.
De plus, l’actualisation du code de pêche, en adaptant aux défis actuels et futurs apparaît comme une urgente nécessité.
La deuxième communication a, quant à elle, présenté les métiers de la pêche.
Il s’agit de la pêche continentale, de la pêche artisanale maritime ou côtière, la pêche industrielle, la pêche aquaturien, le mareyage et la poissonnerie.
Les formations spécifiques sont indispensables pour chaque corps de métiers et tous les niveaux d’études sont pris en compte :
Le niveau Quatrième permet de faire des certificats d’aptitude professionnelle. Le niveau troisième ouvre les portes du Brevet professionnel. Le niveau Seconde ou Première est requis pour le brevet d’étude professionnel ou de technicien.
Les titulaires d’un baccalauréat général, technologique ou professionnel peuvent acquérir des connaissances ou du savoir-faire dans les domaines suivants : Matelots à la pêche ou au commerce ; Capitaine de navire de pêche ; certificat d’aptitude à l’exploitation des embarcations et les radeaux de sauvetage ; radio communication maritime et de navire, électromécanicien marine.
Le diplôme supérieur de la mer, ou université niveau Bac, donne droit à des formations pluridisciplinaires des techniciens supérieurs dans les domaines très variés des métiers de la pêche. Il est important de préciser qu’il n’existe qu’une unité de formation dans les métiers de la pêche au Gabon.
Le panel deux qui portait sur le partage d’expériences dans les domaines de la pêche et de l’aquaculture, a été marquée par une seule communication faite par le président de la FEGAPA (Fédération gabonaise des acteurs de la pêche artisanale), Jean de Dieu Mapaga. Cette Fédération qui regroupe 17 associations a pour objectif de défendre et protéger les intérêts des acteurs gabonais de la pêche, amener les acteurs au respect de la réglementation et l’offre de formation de conseils dans le domaine de la pêche. Enfin, rendre disponible la ressource à tous.
Les recommandations du séminaire sur les métiers de la pêche et de la mer sont au nombre de trois :
- Une révision urgente du code de pêche, afin de l’adapter au contexte actuel ;
- Vulgariser les métiers de pêche au niveau des services d’orientations scolaires et universitaires ;
- Promouvoir l’implication de plus de nationaux dans la pratique de la pêche artisanale.
Signalons qu’une invite à été faite à l’endroit de l’assistance pour embrasser les métiers de la pêche et les activités connexes.