Commissaire représentant le secteur des médias dans la Commission Economie, notre confrère Désiré Ename, directeur de publication du journal Echos du Nord, se déclare satisfait des propositions qui ont été faites en faveur du secteur et des médias. Et que c’est une révolution qui se profile à l’horizon pour la presse.
Propos recueillis par JDFE
Question : Désiré vous présentiez particulièrement les médias au Dialogue, en tant que commissaire. Que retenir de votre participation?
Réponse : pour la précision, j’étais à la Commission Economie et à la Sous-commission infrastructure, équipement et transport. Il se trouvait que c’est dans cette commission qu’on a retrouvée la question de la communication audio-visuelle, presse écrite, numérique, les NTIC. Je crois ce que je retiens du travail qui a été fait, ce n’est pas une note de satisfaction qui apparaitrait comme un slogan, non. Je crois qu’il y a un travail qui a été fait, sur la base des contributions des Gabonais, qui nous ont été fournis, les synthèses des contributions des Gabonais. Nous avons regardé chaque point de ces synthèses-là. Nous les avons réaménagés dans certaines circonstances, et dans d’autres circonstances nous les avons adoptées parce qu’elles étaient explicites. Les Gabonais qui les ont exprimées savaient clairement ce qu’ils voulaient.
Q.: Quel regard de la presse, des médias demain au sortir du Dialogue ?
R-Je vois que nous devrions arriver vers des révolutions. Révolutions d’abord au niveau de la volonté qui a été manifeste, que j’ai perçu pour la recréation d’un nouvel environnement pour la presse. Cette révolution-là d’abord, parce que sans elle, je ne pense pas que les médias puissent réellement exercer. On peut y avoir quelque chose d’étonnant au niveau de la qualité d’exercice du journalisme, que ce soit numérique ou audio-visuel, ou autre. Je pense qu’un accent a été mis autour de ce module-là, qui est réellement de reconfigurer le cadre à la fois juridique, que le cadre professionnel, et également tout ce qui est infrastructure, autour de la diffusion, etc.
Q: Comment tirer la presse vers le haut, quand on sait qu’il une multitude de journaux qui se créent par certains sont maçons le matin et journalistes le soir, évoluent sans respect du code de la déontologie et de l’éthique ? Que faire ?
R:-Justement c’est pour cela que je parle de révolution au niveau du cadre. Parce que le cadre ancien, on libéralisait un trop ! Ce n’est pas que celui-ci va être privatif, non.
Je pense que le cadre ancien n’était pas assez régulateur. Et justement a permis qu’il y ait des scories autour de notre profession. Mais je crois que là, on doit aller vers quelque chose de bon qui va professionnaliser le domaine, qui sera l’une des grosses exigences que nous allons avoir dans les années à venir: la professionnalisation. Je pense que rien que ce facteur-là fera en sorte que n’importe qui n’arrive plus dans les médias. Que n’importe qui ne s’improvise plus journaliste. Il n y a que ce facteur-là qui peut nettoyer notre secteur.
Q: un mot pour terminer ?
R:Pour terminer, j’ai toujours envie de dire, et je le dis aux journalistes : il faut rêver pour le mieux-être des médias.