Arthur Benga Ndjeme, SGA, dénonce sans ménagement les conditions d’organisation du Congrès du 31 Janvier dernier, en violation des dispositions de l’article 85 des Statuts du parti.
Par Jean-Marie Mboumba
Le bicéphalisme à la tête du Parti Démocratique Gabonais (PDG) a pris une autre envergure ce lundi 21 juillet 2025, au siège à Louis, avec le refus catégorique du groupe contrôlé par Blaise Louembé, d’ouvrir la salle de réunion à l’aile sous la direction d’Ali Akbar Onanga Y’Obegue. Cette occasion qui aurait pu avoir pour effet de rapprocher un peu plus les deux groupes ; ils en sortent plus que divisés, approfondissant un peu plus un mal lassant!
Si Blaise Louembe a été élu, à l’issu du congrès du 31 janvier 2025, comme nouveau président du PDG ; En revanche, Ali Akbar Onanga quant à lui, a été désigné Secrétaire général du PDG, par le Distingué Camarade, Ali Bongo Ondimba, président du Parti, qui garderait toujours la main et n’aurait jamais démissionné de son fauteuil, depuis qu’il a remplacé son père en 2009, après le décès de ce dernier.
En restant dans la logique qu’il est le Secrétaire général légitime du PDG, Ali Akbar Onanga a convoqué une réunion ce lundi 21 juillet 2025, au siège du parti au quartier Louis, aux fins de préparer les prochaines échéances électorales: Législatives, Locales, etc.
Ses délégués, sous la conduite du Secrétaire général adjoint 1, Arthur Benga Ndjeme, sont arrivés devant le portail du siège du PDG à 15h57. Mais l’accès leur a été refusé. Le SGA 1 a réagi, devant les médias, pour dénoncer ce refus d’accès dans un lieu commun à tous les Pdégistes, d’autant, estime-t-il, que ce siège a été construit avec la contribution par les cotisations de tous les militants. Relevant, en passant, que ceux qui tentent d’embrigader le parti, foulent au pied les dispositions des statuts et règlements intérieur du PDG.
Arthur Benga Ndjeme dénonce sans ménagement que le Congrès du 31 Janvier dernier, organisé en violation des dispositions de l’article 85 des Statuts du parti.
«On n’annonce pas un Congrès lundi pour le tenir jeudi ! Le Congrès commence par les Conseils provinciaux, à l’intérieur du pays, avec les camarades des structures de base, qui donnent leurs avis sur les questions qui seront discutées au niveau de la Centrale. Ces rapports sont envoyés à Libreville, pour que le jour où le Congrès s’ouvre, que les délibérations soient prises en ayant tenu compte des avis de tous les militants de l’intérieur du pays. Ce Congrès était illégal», a déploré le SGA1.
L’orateur a soutenu que le Distingué Camarade, Ali Bongo Ondimba, a reconnu qu’il n’est plus le Président de la République du Gabon, après la chute du régime le 30 août 2023, mais qu’il n’a jamais légitimé par un acte qu’il n’est plus à la tête du PDG. Le parti étant comme une association où l’on adhère librement par un acte et où on ressort en prenant un autre acte.
En dépit de l’indisponibilité de la salle de réunion du siège du parti, le SGA Arthur Benga Ndjeme a déclaré qu’il a des instructions de sa hiérarchie pour tenir à tout prix la rencontre du jour. «Il s’agit de définir une autre stratégie de mobilisation, d’investiture des candidats pour les prochaines échéances électorales. Nous devons tenir cette réunion là aujourd’hui. Nous allons nous rendre à la résidence du Secrétaire général à Angondjè pour la tenir ».
Il s’est prononcé brièvement sur les menaces de dissolution qui pèseraient sur le PDG: «Je voudrais croire que le PDG est un et indivisible ; et que ceux qui s’agitent, devront se déterminer, en prenant la décision de s’unir ou mourir», a-t-il conclu.
Angélique Ngoma, la Sécrétaire générale du PDG de l’aile Blaise Louembe, déclare que le Congrès de Janvier dernier qui a vu la mise en place d’un nouveau directoire parti, a entériné la mise en réserve de la politique de l’ancien président du PDG, Ali Bongo Ondimba.
Quelques accompagnateurs du SGA du PDG, camp Ali Bongo Ondimba (1), l’entrée du siège est resté fermée pour eux (2).