Lors des débats, l’on reconnait de gauche à droite : Marcel Djabio, Darielle Itoumba, Adriela Lou, Daniella Obone et Dr Jean Ruffin Moussaoudji Boussami.
Par AN
C’est par une table ronde, pour explorer et proposer des pistes de solution aux problèmes qui minent le secteur du théâtre gabonais, que la onzième édition du Festival coup de théâtre a été lancée, ce jeudi 26 juin à l’auditorium Michel Dirat (derrière l’Agence Air France) de Libreville, la capitale gabonaise. L’évènement, dont l’initiateur n’est autre que Dominique, est meublé par des représentations des spectacles, se poursuivra jusqu’à ce samedi 28 juin 2025.
«Vivre du théâtre au Gabon: vers un respect de la propriété intellectuelle et des droits d’auteurs» et «Théâtre et Cinéma: un déficit de représentation proportionnelle qui nuit à la créativité d’un secteur en devenir», sont les deux thèmes qui ont fait l’objet d’exposés, de discussions et d’échanges fructueux avec l’assistance.
Tour à tour, Marcel Djabio (Artiste, opérateur culturel), Itoumba Darielle (Comédienne, enseignante en art dramatique) le modérateur Dr Moussaoudji Boussami Jean Ruffin (Département Lettres modernes, UOB), ont pris la parole dans le premier panel; puis sur le second axe, il y a eu une «réplique sonnante» de Lou Adriela (Comédienne) en compagnie de la modératrice Daniela Obone (Enseignante en art dramatique).
Débats de haut vol, pendant plus de deux heures d’horloge, au cours desquels, sans tabou, elles ou ils ont fait l’état des lieux du théâtre, l’art gabonais, monté l’état fragile de l’artiste payé en monnaie de singe. Ils ont démontré que des textes sur les droits d’auteurs et les droits voisins existent, mais qu’ils sont peu d’acteurs qui les connaissent ; que les exploitants des œuvres des artistes à la radio, à la TV, de certains milieux de commerce, ne reversent rien aux auteurs ; qu’’il va falloir corriger cet état des choses. Faire de l’art, un modèle économique profitable aux artistes.
Le constat fait est que l’art gabonais est connu de l’extérieur, mais fragilisé à l’intérieur en raison d’un manque de volonté politique. Il est donc impératif qu’au terme de ces tables rondes de réflexions du onzième festival de coup de théâtre, de faire des propositions aux décideurs, pour sortir l’artiste gabonais en général, des sentiers battus.
Nous y reviendrons.
Une assistance intéressée (1) par les dé bats biens animés (2).