Le Maire de Bitam, Jean Michel Edou Sima, est accueilli ici par ses concitoyens derrière l’Assemblée nationale.
Par Aryse Nguema
«Je lance un appel à toutes les filles et à tous les fils de Bitam, au rassemblement, à la mobilisation et à la cohésion, pour hisser toujours plus haut le destin de notre ville».
C’est le message que le Délégué spécial maire de la Commune de Bitam, Jean Michel Edou Sima, a délivré ce samedi 18 janvier à ses concitoyens vivants à Libreville ou de passage, venus assister au lancement officiel des activités de la nouvelle Association «Fek Ye Bitam», dont il est le président d’honneur.
Cette cérémonie a eu pour cadre, l’espace populaire de derrière l’Assemblée nationale, et a mobilisé de nombreux de ressortissants de la Commune de Bitam et du département du Ntem. Parmi les illustres invités, l’on a noté la présence du doyen politique, René Ndemezo’Obiang ; des cadres de Bitam, dont François Epouta, l’actuel Conseiller spécial du Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’Etat / Directeur du protocole d’Etat.
L’évènement a été aussi l’occasion d’édifier l’assistance sur l’importance de la mise en œuvre de la zone des trois frontières, à travers une communication du Professeur agrégé Médard Mengue Bidzo.
Particulièrement à l’aise, en prenant la parole, Jean Michel Edou Sima a présenté «Fek Ye Bitam » comme une plateforme associative. Que c’est une propriété de tous les Bitamois. Son objectif est également d’accompagner les Autorités de la Transition, avec à leur tête le Président de la République, Chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema, dans «l’œuvre de restauration des institutions et de restitution de la dignité des Gabonaises et Gabonais.
«Fek Ye Bitam » est « une vision, une réflexion, une planification et une opérationnalisation d’un projet propre aux Bitamois. Notre microcosme politique était devenu suffocant, irrespirable, parce que les forces refusaient de se mettre à ses côtés. Cette association nous offre une occasion en or pour nous relancer dans cette longue marche dans l’intérêt supérieur de notre localité. C’est le moment de créer un bloc inébranlable entre les Bitamois », a-t-il préconisé.
L’APPUI DU CTRI A LA MAIRIE DE BITAM EN 17 MOIS : Le maire de Bitam s’est félicité du fait qu’en 17 mois les Autorités de la Transition ont offert à sa ville une importante dotation en moyens techniques. «Jamais Bitam n’a bénéficié d’un tel appui de la part des plus hautes Autorités de notre pays», a relevé le Maire, non sans remercier une fois de plus le Numéro Un Gabonais.
L’orateur n’a pas manqué d‘inviter les jeunes en âge de voter d’aller se faire inscrire sur les listes électorales.
Avant le président d’honneur, il y a eu l’intervention de Paule Clarens Mengue, la Coordinatrice générale de la nouvelle Association «Fek Ye Bitam» qui a souhaité la bienvenue à l’assistance, avant de situer les uns et les autres sur l’importance ONG qui vient de voir le jour et prône le rassemblement de tous les Bitamoises et Bitamois.
L’exposé du Pr Médard Mengue Bidzo sur l’opportunité économique de la zone des trois frontières, a polarisé toutes les attentions. L’homme des amphithéâtres, a choisi des mots simples pour faire passer son message.
Selon le professeur d’économie, la CEMAC a un l’objectif de «créer une zone géographique dans laquelle vont se mouvoir plusieurs activités économiques, dans le but de faire développer localement cette zone. «Le développement local a ses spécifiés. Quand il faut développer les territoires, les localités, ce n’est pas comme si on développait un pays. Ce développement local traite la zone des trois frontières et pourrait nous amener à obtenir dans ce développement, l’outil qui a été pensé pour ce développement local, c’est la ZES (zone économique spéciale). C’est une zone géographique dans laquelle un certain nombre d’activités de production, de consommation peuvent être appliquées», a fait savoir le Pr Mengue Bidzo.
Selon l’exposant, la zone des trois frontières a été pensée pour développer cette localité (Bitam, Kye-Ossi, Ebebiyin). «Ce qui nous importe, c’est Bitam. Ce que ville va avoir, peut faire, pour profiter de cet outil. Il a relevé deux choses: ce que Bitam peut obtenir dans cette zone économique spéciale ; Les conditions de sa réussite.
En termes de gain, le Pr Mengue Bidzo a indiqué qu’il a la « distance ». «Le premier gain, c’est la distance. Pourquoi distance ? La distance est un facteur économique très important, quand les activités sont éparpillées, quand les distances sont longues, généralement l’activité économique prend un coup. Parce que les coûts des transactions, les coûts de production deviennent très importants. Le fait de concentrer les activités à un même endroit, réduit cette distance-là. Et dans le cas de ces distances, nous allons profiter dans un premier temps, une part de marché. »
UN REGROUPEMENT DE PRES 200 000 HABITANTS : Ebebiyin a plus de 60 000 habitants; Bitam autour de 50 000 habitants, Kye-Ossi c’est 68 000 habitants. Si vous additionnez ces habitants, cela vous donne un vaste marché. Ceux qui produisent vont avoir beaucoup des clients, parce que le marché sera très important.
Egalement par rapport à cette distance, ce que la zone va apporter à Bitam, c’est le développement des infrastructures. Comme ils ont dit qu’il faut faire une zone économique spéciale il faudrait que cette zone s’accompagne des routes, des hôpitaux, des écoles, de l’électricité, etc.
L’activité économique qui va se développer et les gens vont pouvoir innover dans les services, dans l’industrie, dans le secteur primaire, l’agriculture et autres, parce que justement les conditions seront favorables à ces innovations.
«Bitam va profiter de tout cela, avec comme conséquence une fois que Bitam profite de ces innovations, Bitam va pouvoir réduire le chômage des jeunes, obtenir des recettes pour la fiscalité locale (mairie assemblée départementale). Le chef-lieu du département du Ntem va créer des emplois ; va pouvoir créer de la richesse et grâce à cette richesse, lorsqu’elle est bien gérée, on peut réduire plusieurs inégalités, régler plusieurs problème que nous avons. Bitam va profiter globalement de ces deux éléments: distance et innovation.
«Comment on va à un développement local, il faut créer une base économique, que ce soit avec le développement intégré ou autre. La base économique vous permet de capter les revenus, parce que nous ne sommes pas capables et par rapport à notre population ou par rapport à nos moyens de créer de la richesse localement.
«Créer de la richesse localement pose les facteurs de production. Cela veut dire qu’il faut avoir et le travail et le capital. Bitam n’a pas ces possibilités-là, pour l’instant. »
Le Professeur agrégé recommande que pour aller vers la dynamique de vente locale, «il faut maintenant penser à la création d’une base économique, pour capter les revenues qui viennent à gauche et à droite, pour que grâce à ces revenues, une économie puisse émerger au sein de notre localité voilà ce qu’il faut retenir pour l’instant ».
Composition du Bureau de «Fek Ye Bitam» :
Président d’honneur: Jean Michel Edou Sima ;
Coordinatrice générale : Paule Clarens Mengue ;
Coordinateur général adjoint 1 : Florian Mvono ;
Coordinateur général adjoint 2 : Frédéric Ngou Ollomo ;
Secrétaire général: Landry Oniane ;
Trésorier général: Ma Mamadou.