Par Annie Mapangou
Les journées de l’industriel Gabon édition 2025, sous le thème : « Établir une nouvelle ère industrielle, portée par la souveraineté et le développement durable. », organisé par le ministère de l’industrie depuis le mercredi 20 mars 2025, sous le très haut patronage du président de la Transition, son excellence, Brice Clotaire Oligui Nguema, a également eu des panels.
Le dernier panel était axé sur le thème : Accès aux marchés internationaux du made in Gabon : Comment concilier règle d’origine, qualité, traçabilité, digitalisation et accompagnement ?
L’objectif de ce panel est de formuler des recommandations concrètes pour maximiser les opportunités d’exportation des produits gabonais en conciliant les enjeux de qualités, de règlementation et de traçabilité dans le but d’optimiser les exportations des produits Made in Gabon vers les marchés internationaux.
C’est dans cet élan que Jérémie Obame, Secrétaire général, de la faculté de droit et de sciences économiques, modérateur dudit panel a décrypté ce thème qui paraît impressionnant avec beaucoup de facilité. « Lorsqu’on parle notamment de la règle d’origine, il s’agit de la réglementation. Comment l’État facilite les jeunes entreprises, les produits Made in Gabon dans le cas de l’exportation. Nous avons appris au cours des interventions des panelistes qu’il y a beaucoup eu d’évolution en terme d’accessibilité des produits Made in Gabon. A la limite, c’est quasiment du libre accès à l’extérieur en matière de droits attachés à la douane. »
Poursuivant son propos, il a dit que : « C’est dire que des efforts importants ont été faits. Pour que les produits gabonais soient exportés. Mais, nous sommes bien conscients que la douane ne peut pas être seule à y travailler. Il y a d’autres organismes, d’autres institutions, d’autres agences qui devraient travailler de connivences. Donc, en pleine collaboration afin que les produits Made in Gabon puissent être exportés. »
Ainsi, au-delà des droits de douanes il y a la problématique de la qualité des produits. Le Secrétaire général nous édifie sur ce sujet. «Encore faut-il que la question de la qualité soit examiné avec délicatesse, avec sérieux. Généralement, nous avons constaté que si les aspects qualitatifs sont mis en arrière-garde, nos produits bien qu’étant encouragés ne pourront pas tenir dans la scène internationale face à la compétition qui est sévère, qui est rude. D’où l’intérêt de mettre un accent particulier sur la qualité de nos produits et cela passe, entre autres par les normes, d’où l’insistance des panelistes sur l’aspect normatif. Il faudrait que nous fassions attention à la qualité de nos produits et, on peut être accompagné par l’entremise des agences qui sont déjà en activité comme l’AGANOR et l’ANPI, qui ce sont quasiment montré disponibles, pour accompagner les jeunes entreprises dans le cadre des exportations des produits Made in Gabon. »
Jérémie Obame a également relevé le problème de la digitalisation : « Sur ces différents points, qui sont extrêmement importants, il y a l’aspect digitalisation. Qui parle de digitalisation parle de visibilité, de l’accès à l’information et aussi d’être contributeur à l’information, notamment j’ai un produit, je le mets en ligne, j’aurais ce que l’on appelle un marché beaucoup plus vaste. Donc, ceux qui vont regarder mon produit seront beaucoup plus nombreux que s’il était uniquement sur le plan local. »
« L’aspect numérique, la digitalisation nous aide dans l’expansion de nos produits et brise les barrières en matière d’accessibilité du produit, donc de la vente. Le marché devient grand parce qu’on quitte du cadre local pour le cadre régional et du cadre régional, le cadre international, donc quasiment mondial. Vous êtes au Gabon, grâce au numérique, grâce à l’aspect de digitalisation, nous avons l’occasion d’être connus aux États-Unis, d’être connus en Chine. C’est-à-dire, qu’aujourd’hui, nous sommes invités à mettre en relief, et à utiliser et à exploiter tous les canaux nécessaires pour permettre aux produits Made in Gabon d’aller beaucoup plus loin que par le passé où, l’on était limité parce qu’on était pas encore suffisamment développé en terme de digitalisation, en terme de numérique. »
Il n’a pas manqué de souligner l’aspect financier : « Et, il va de soi que si l’aspect accompagnement, entre autres financiers n’est pas mis en exergue, les efforts consentis aujourd’hui, seront très vite limités demain. C’est pourquoi, on a dit qu’on sera très vite accompagné mais, joignons nos efforts, travaillons ensemble pour créer un cadre national où les produits Made in Gabon, vont connaître une destination durable et lointaine. »
Notons que l’industriel est au cœur du tissu économique du pays. Qu’il soit petit, moyen ou grand, il joue un rôle essentiel pour permettre la production et l’irrigation du territoire national en produits made in Gabon. Toutefois aujourd’hui il est confronté à des multiples défis : Accès aux marchés, qualité, règles d’origine, traçabilité, digitalisation, évolution des chaines de valeur sont autant de sujets qui doivent faire l’objet d’un accompagnement dynamique et solidaire afin de permettre l’émergence d’une industrie moderne, compétitive et exportatrice.
Nos images: Le modérateur du Panel 4, Jérémie Obame Secrétaire général des facultés des droits et sciences économiques à l’université Omar Bongo (1) et les membres du panel 4 (2).