Le Président Cyril Ramaphosa et l’ANC ne sont plus seuls, obligés de composer un gouvernement d’union nationale.
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L’Afrique du Sud a un nouveau gouvernement. Pour la première fois de son histoire, le pays est dirigé par une équipe d’union nationale. Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir a trouvé un accord de coalition avec l’Alliance démocratique (DA) qui est le principal parti d’opposition et neuf autres formations politiques après des semaines de tractation.
Le parti présidentiel conservé la majorité des postes ministériels avec 20 des 32 ministres. L’Alliance démocratique, compte six ministres, et les postes ministériels restants sont repartis entre certains petits partis.
Le président Cyril Ramaphosa forme ce gouvernement d’unité nationale multipartite intervient un mois après que l’ANC ait perdu sa domination politique de 30 ans sur le pays le plus industrialisé d’Afrique lors d’une élection nationale, l’obligeant à cette coalition. L’ANC n’a obtenu que 40 % des suffrages exprimés lors du scrutin du 29 mai, perdant du coup sa majorité parlementaire pour la première fois depuis sa prise de pouvoir à la fin du système d’apartheid face à la minorité blanche en 1994.
La DA est arrivée en deuxième position avec 21 % des voix. D’autres partis ont également rejoint ce que l’ANC a appelé un gouvernement d’unité nationale, ouvert à tous les 18 partis représentés au Parlement. Certains ont refusé d’y participer.
Le partage du pouvoir est sans précédent en Afrique du Sud. Le pays a brièvement eu un gouvernement de coalition à la fin de l’apartheid, mais c’était dans d’autres circonstances. L’ANC détenait alors une nette majorité à l’issue des premières élections multiraciales, mais le nouveau président Nelson Mandela avait invité d’autres personnes à entrer dans son gouvernement dans un geste de réconciliation.