MAEP Continental: les membres ont posé pour une photo de famille.
Par Annie Mapangou
Dans le cadre du Forum national sur le processus d’évaluation de la gouvernance en République gabonaise, le Secrétariat Continental du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) a organisé un séminaire de «renforcement des capacités des conseillers MAEP sur l’évaluation ciblée par la méthode du GAP-Analysis », ce jeudi 17 octobre 2024, à l’hôtel Radisson Blu.
La délégation du Secrétariat Continental du MAEP, conduite par le Docteur Ousmane Mamadou Diallo, a formé au cours de cette thématique, les conseillers, les chefs de secteur de ce mécanisme et les chargés d’études des gouvernances.
Ainsi, lors de la présentation de l’Analyse des écarts de gouvernance en République du Gabon – Méthodologie et outils, l’un des membres de l’équipe du Secrétariat Continental du MAEP, a indiqué que «L’analyse des écarts en matière de gouvernance, vise à fournir une base pour mesurer les politiques, stratégies, instruments et activités des diverses institutions au sein du pays par rapport à la performance réelle et à la performance potentielle ou souhaitée. »
Cette méthodologie implique techniquement 5 étapes entre autres, l’identification des domaines critiques de préoccupation ; la détermination de l’état actuel de gouvernance en fonction des questions identifiées et recueillir toutes les données nécessaires (document de référence) ; la détermination de l’état souhaité/potentiel de la gouvernance autour des questions avec des paramètres clairs (normes et codes) ; l’identification des écarts entre les deux états et proposer des solutions ; le développement et la mise en œuvre d’un plan pour combler les écarts (proposer des recommandations concrètes).
Cependant, il existe deux principaux outils qui sont utilisés dans l’examen volontaire de l’analyse des écarts, à savoir : un questionnaire complet et concis tiré du questionnaire de base du MAEP et le guide d’entretien d’experts (sémi-directif).
A cet effet, quatre défis de gouvernance ont été identifiés au cours de cette présentation. Le premier concerne la transition politique et institutionnelle. Le deuxième, la gouvernance économique : normes et codes. Le troisième, les droits de l’homme et le dernier, l’intégration régionale et continentale.
Par ailleurs, pour y arriver, les membres du Secrétariat continental du MAEP, ont exhorté les participants à s’imprégner de l’expérience du Tchad, tout en impliquant les plus hautes autorités de l’État.
En outre, le Secrétaire Exécutif du MAEP-Tchad, Sandjima Dounia lors du partage d’expérience du Tchad, à la fin de sa présentation a précisé que « La mise en œuvre du processus du MAEP pour l’évaluation de la gouvernance est un exercice complexe et exaltant dont le succès est lié à l’appui inestimable des très hautes autorités, à la mise à disposition anticipé/opportune des fonds indispensables aux activités prévues, à l’appropriation du processus et aux efforts soutenus attendus de toutes les parties prenantes, à l’esprit d’équipe et de collaboration pour un objectif commun, aux échanges d’expériences et aux contacts permanents entre les différentes composantes du MAEP au niveau national, sous régional et continental. »
La présidente du Conseil national de gouvernance (CNG) du MAEP, Professeur Monique Koumba Mamfoumbi épouse Mavoungou-Bouyou, élue cette année à la tête de cet organisme, s’est félicitée du bon déroulement des travaux. «Nous avons été enrichis par les expériences des pays qui sont passés justement par l’évaluation, on a eu le Tchad… et tout cela amène le Conseil national de gouvernance du MAEP-Gabon à pouvoir mieux saisir à la fois les missions, les orientations, mais aussi pour mener à bien l’évaluation qui se profile à l’horizon.»
De même, elle a demandé aux Conseillers membres d’être des relais auprès de leurs institutions, en vue d’aider le MAEP-Gabon dans le déroulement qu’il va effectuer par rapport à l’action sur l’évaluation. Mais également de le vulgariser auprès de leurs institutions et fera en sorte que le citoyen lambda soit informé sur les missions du MAEP Continental et l’intérêt que cet organisme a pour le Gabon.
Signalons que le MAEP a été créé en 2003 par le Comité des chefs d’État et de gouvernement chargé de la mise en œuvre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) comme un instrument d’autoévaluation volontaire de la performance des États membres en matière de gouvernance. Et, le Gabon est membre depuis sa création.