Par GP.JN
Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, M. Herman Immongault, a officiellement annoncé ce mercredi les conclusions de l’appel à candidatures pour la mise en place de l’Autorité de Contrôle des Élections et du Référendum (ACER). Ce processus, lancé le 5 février 2025, marque une étape décisive dans la réforme du système électoral gabonais, avec pour ambition d’améliorer la transparence et l’équité du processus électoral.
Un processus sélectif et rigoureux: Conformément à la Loi 001/2025 du 19 janvier, l’appel à candidatures a suscité un intérêt notable avec 256 dossiers reçus entre le 6 et le 13 février 2025. Après une première sélection, 30 candidats ont été retenus dossiers reçus entre le 6 et le 13 février 2025. Après une première sélection, 30 candidats ont été retenus sur la base de leur expérience et de leur probité, parmi lesquels 11 femmes et 19 hommes, âgés de 41 à 75 ans.
Une enquête de moralité a ensuite permis de réduire cette liste à neuf membres, désormais officiellement désignés pour composer l’ACER. Voici la liste définitive des membres, classés par ordre alphabétique :
- Mme Scholastique Laurentia Ayoli Letsina
- M. Marius Bondji Chamba
- M. Daniel Franck Idiata
- M. David Ikogou-Mensah
- M. Wenceslas Mamboundou
- Mme Lydie Mamiaka
- M. Jean Minko
- M. Marius Ndong Ondo
- M. Ange Claude Nkoghe
Un recours possible avant la nomination officielle : Afin de garantir la transparence du processus, les candidats non retenus disposent de 48 heures pour déposer un recours gracieux. Les décisions finales seront rendues dans un délai de deux jours après l’échéance de cette période.
Une fois cette phase achevée, les membres sélectionnés seront officiellement nommés par Décret présidentiel. Ils devront ensuite prêter serment devant la Cour Constitutionnelle, conformément à l’article 32 du Code électoral.
Vers une réforme électorale plus crédible ? La mise en place de l’ACER s’inscrit dans une dynamique de réforme des institutions électorales, souvent critiquées pour leur manque d’indépendance et leur proximité avec le pouvoir en place. En effet, la transparence et l’intégrité des processus électoraux ont longtemps été au cœur des préoccupations des acteurs politiques et de la société civile.
Avec cette nouvelle structure, le gouvernement entend renforcer la crédibilité des élections et des référendums, un enjeu majeur à l’approche des prochaines échéances électorales. Cependant, des interrogations demeurent quant à l’indépendance réelle de l’ACER et sa capacité à imposer des décisions impartiales face aux pressions politiques.
Seul l’avenir dira si cette réforme marquera un tournant décisif vers une démocratie plus participative et transparente au Gabon.