Par Annie Mapangou
Sous le haut parrainage du Président de la République, Son Excellence, Brice Clotaire Oligui Nguema, les Kotas Awards ont organisé la 1ère édition du forum national des rites et traditions du Gabon sous le thème: «Nouvelle République: l’apport des rites et traditions dans la Construction du nouveau Gabon», les 20 et 21 décembre 2024 à la Maison Georges Rawiri. C’était en présence du Directeur général de Gabon Télévision et des traditionalistes.
La première édition du forum national des rites traditionnels du Gabon est sous la houlette de la 4e édition des Kotas Awards 2024. Il s’agit de la réappropriation de nos valeurs identitaires, c’est la promotion de qui nous sommes en tant qu’individu, en tant qu’esprit, en tant qu’âme.
L’initiateur des Kotas Awards, Hercule Nze Soula a fait savoir que «c’est un moyen à travers cette manifestation de dire aux Gabonais que nous avons des choses qui nous appartiennent comme le Bwiti, comme le Mbiri, comme les chants, comme les contes, comme les danses, comme la nourriture que nous consommons, comme l’esthétique et la beauté, etc. C’est pour dire que le Gabon est riche en diversité dans plusieurs domaines et, ces domaines sont malheureusement oubliés par les enfants. Nous avons décidé par le biais du président de la République, Son Excellence, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui est le parrain des Kotas Awards depuis 2023, d’associer la restauration des traditions et des rites et dans le processus de valorisation culturel de notre pays.»
Ainsi, il n’a pas manqué de remercier plusieurs personnes, sans oublier celui qui a permis qu’il soit aujourd’hui un entrepreneur, l’ancien Président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba.
La présidente de la Fédération nationale des Traditionalistes Gabon (FENATRAG), Stéphanie Moussounda alias Maman Djédjé, a relevé dans son discours que «le Forum national des rites et traditions des Kotas Awards, est l’occasion pour tous les enfants du Gabon de mettre une pierre à notre patrimoine que nous devons léguer, préserver et transférer aux générations… » Toutefois, elle n’a pas omis de remercier le CTRI pour son implication dans la tenue dudit Forum.
Le Roi Ovenga, premier Lamba, lors de son passage, a dit une prière. « … Je ne suis rien mais, je demande à Dieu seul de nous bénir et de bénir notre pays… Que Dieu vous bénisse,» a-t-il conclu.
El Muth Moutchinga Boulingui, Directeur général du Groupe Gabon Télévision, a fait savoir que dans le cadre de nos traditions et de nos valeurs traditionnelles, «la nouvelle Constitution qu’on vient de célébrer, est encore une fois de valoriser l’ancestralité. «Vous êtes les dépositaires de toute cette ancestralité, à travers nos rites et traditions… Tout ce que vous pouvez avoir comme activité ici, va dans le sens de la promotion de la culture gabonaise dans cette merveilleuse période de la Transition qui a restauré les fondamentaux de notre culture,» a terminé le Directeur général.
Après la phase les allocutions, il y a eu des exposés thématiques abordés par différents panelistes. Le vice-président de la FENATRAG, Kiasso Abessolo Nkili, a présenté ‘’La technologie’’. Dans son propos il a noté que « La technologie n’est pas un fait nouveau, elle a toujours été. Quand on parle des masques, celles-ci sont des technologies. Parce qu’une technologie est un élément, un instrument, un appareil, etc. Quelque chose qui répond à un besoin dans la société. Les technologies dans beaucoup de sens ; pas seulement les masques. Les fétiches sont des technologies ; parce qu’il y a des fétiches de guerre.
«Vous savez qu’à propos de fusil automatique, nous, nous avons les fusils nocturnes… ils ont les armes nucléaires, toutes sortes d’armes qu’ils peuvent nous vendre quand ils veulent, vous choisissez ce qu’ils peuvent nous vendre comme arme, parce que ce sont eux qui ont créé… Nous ne pouvons pas les concurrencer dans un domaine où ils ont déjà la maîtrise, où ils sont déjà des experts… Mais en souvenance, nous avons les fusils nocturnes», Kiasso Abessolo Nkili, en regardant l’assistance dans les yeux.
Pour ce paneliste, la sorcellerie c’est la science et, ceux qui créent les fusils nocturnes sont des scientifiques mais, il faut qu’on leur donne les moyens de créer des fusils nocturnes nucléaires.
Le professeur Louis Marie Mbongo est intervenu sur la thématique: ‘’L’éducation et la santé’’. Dans sa présentation, il a déclaré qu’en tant qu’éducateur, enseignant, inspecteur pédagogique de l’Éducation nationale, il ne peut pas aborder l’aspect de la tradition, l’apport de la tradition en République gabonaise, sans regarder le plan de l’Education et le plan de la science. «Quel apport sur le pays, représente tant ce plan de l’éducation?»
Poursuivant son propos, il a reconnu que les rites et traditions gabonaises ont un rôle éducatif fondamental… des savoirs culturels et des valeurs. «Parce que ce sont ces valeurs qui manquent à notre jeune génération, la transmission des valeurs. Ces valeurs se transmettaient dans les groupes de traditions… où les femmes initiées au Ndjembe restaient ensemble et apprenaient nos valeurs : comment gérer la famille, son foyer, la communauté, etc. Dans toutes les traditions, il y a la transmission des valeurs… »
« Il y a des pathologies que l’on arrive pas à voir à l’hôpital avec le microscope, avec les yeux du blanc… », a fait remarquer le professeur Louis Marie Mbongo. Pour lui, il existe des maladies qui ne peuvent pas être diagnostiquées dans un hôpital et ce, malgré les symptômes ressentis auprès des patients. Mais, lorsqu’ils se tournent vers les Tradipraticiens, ces derniers recouvrent la guérison.
L’initiateur de ce Forum indique que nous devons retenir ce qui a été fait au cours de la rencontre d’aujourd’hui, c’est la «réappropriation de ce qui est à nous, ce qui est à nous, ce sont les symboles, les signes, c’est la culture et ce qui ne disparaîtra jamais, ce sont nos traditions.
Un rapport sera remis, après la tenue des Kotas Awards 2024, au Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, le général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Nos images: Quelques temps forts de ces journées d’échanges sur les rites et traditions.