Par Annie Mapangou
Les femmes leaders de diverses associations et ONG, se sont réunies samedi 1er février dernier autour de la Plateforme Challenge Démocratie au Féminin, pour affirmer leur indignation face à la cruauté avec laquelle Béatrice Nzang a été assassinée à la plage du quartier ACAE dans le 5ème arrondissement de Libreville, par son ex-compagnon. Elle était séparée de ce dernier voici un an.
Qu’est ce qui a conduit à l’irréparable,? Seule la justice nous le dira.
Mais devant cet acte ignoble, les femmes leaders ont décidé de faire une déclaration. La porte-parole de ladite Plateforme, Stephanette Andong, les larmes dans les yeux a déploré ce qui est arrivé à leur soeur leader Béatrice Nzang. «Cet acte tragique est d’une violence extrême et met en lumière les défis et les dangers auxquels les femmes sont encore quotidiennement confrontées dans notre société», a-t-elle déclaré avec force.
L’intervenante a exprimé leur solidarité envers la famille de la victime. A travers Béatrice, c’est «la perte d’une voix puissante qui a toujours œuvré pour la justice, l’égalité, les droits des femmes en général et ceux des personnes vivant avec un handicap en particulier».
Stephanette Andong, a déclaré qu’avec tous les membres de leur ONG, elles rejetaient toute forme de violences, qu’elles soient physiques, psychologiques ou structurelles, qui visent les femmes.
Aux Autorités, la porte-parole a demandé qu’elles prennent des mesures concrètes et fortes, pour protéger les droits des femmes, assurer leur sécurité, pour leur permettre de s’épanouir, sans craindre de violences ou de représailles, conformément au cadre normatif international et national.
Elle a invité au respect des conventions établies pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF). Citant en passant la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité du Conseil de sécurité des Nations Unies, la loi 006/2021 portant sur l’élimination des violences faites aux femmes en République gabonaise. La loi 038/2008 relative à la prévention et à la lutte contre les mutilations sexuelles féminines. Qu’il suffisait de consulter tous ces documents pour prendre les bonnes décisions qui sécurisent les femmes.
«Nous sommes déterminées à faire valoir nos droits et à bâtir un avenir où chaque femme se sent en sécurité dans son pays où ailleurs. Nous rendons un hommage à Béatrice et à toutes celles qui ont perdues la vie à cause de la violence du genre comme Solange Zame Nkoghe qui a perdu la vie le 29 janvier dernier.»
«Ensemble, nous disons non à la violence et à l’impunité. Ensemble nous disons oui à la solidarité, à la paix et à la justice».
Rappelons que Béatrice Nzang, était Secrétaire technique à la Primature. Elle était la fondatrice de l’Agence de Télétravail, Assistance et Conseil en entreprise (ATACE) Handi et militante pour les personnes handicapées.
L’agresseur n’est autre que l’ex-compagnon qu’elle ne voulait plus voir et cela faisait déjà un an qu’ils se sont séparés. La nouvelle rencontre avec sieur Rodrigue Mintsa Menié, dans la nuit du 25 au 26 décembre 2024 à la plage d’ACAE, a été fatale pour Beatrice, agressée à l’arme blanche, elle n’a pas survécu. Le présumé coupable a été arrêté et attend le jugement.
Nos images: la regrettée Beatrice Nzang, de son vivant (1); Rodrigue Mintsa Menie, le présumé coupable, ont indiqué les femmes leaders (2); Stephanette Andong, la porte-parole (3) et l’ensemble des femmes leaders (4).