Les responsables de l’Organisation non gouvernementales WARIS, lors des échanges avec les élèves.

Par Annie Mapangou

L’Organisation non gouvernementales WARIS a mené, ce samedi 25 octobre 2025, à travers son Projet Ytou financé par l’Ambassade du Canada via le Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL), une séance de sensibilisation auprès des élèves du séminaire Saint-Jean, situé à l’ancienne Gare-routière, dans le 2ᵉ arrondissement de Libreville, sur les violences en milieu scolaire. Cette rencontre, marquée par un vif engouement, a permis des échanges riches et constructifs entre les élèves et les agents sensibilisateurs.

La campagne, lancée le 1ᵉʳ septembre 2025, s’achèvera le 26 février 2026. Durant cette période, les bénévoles de ce projet sillonneront les établissements secondaires de la capitale gabonaise afin de sensibiliser les apprenants sur les causes, les formes et les conséquences des violences en milieu scolaire.

Selon les organisateurs, l’objectif principal est d’amener les élèves à adopter des comportements responsables et à prendre conscience des dérives qui gangrènent la vie scolaire au Gabon.

Les intervenants ont notamment expliqué les différentes formes d’inégalités engendrées par ces violences et exhorté les élèves à dénoncer tout acte violent dont ils seraient témoins ou victimes auprès des responsables de leurs établissements.

Plus d’une soixantaine d’élèves, réunis au séminaire Saint-Jean, ont ainsi pu échanger avec les représentants de l’ONG WARIS.

Beaucoup ont découvert, parfois avec étonnement, les sanctions prévues par la loi en cas de violences à l’école.

«Nous sommes ici pour lutter contre les violences en milieu scolaire. Nous avons insisté sur les types de violences, leurs causes, leurs conséquences, mais aussi sur les sanctions prévues. Certains élèves pensent à tort qu’aucune mesure disciplinaire ou légale n’existe. Nous leur avons expliqué qu’il existe des sanctions sévères, telles que l’exclusion temporaire de cinq ans sans possibilité de se présenter à un examen, ainsi que des peines d’emprisonnement prévues par le Code pénal », a précisé l’agent sensibilisateur, Prince Héritier Ntetome Bobebe.

L’ONG WARIS prévoit également la création de clubs scolaires dans chaque établissement visité, afin d’accompagner les apprenants et de prévenir la résurgence des comportements violents.

Créée en 2015, cette structure œuvre depuis plusieurs années pour la promotion d’un environnement scolaire apaisé et sans violence.

«Nous avons eu des échanges interactifs très enrichissants. Les élèves ignoraient pour la plupart l’existence des sanctions légales liées aux violences scolaires. Cette campagne vise à leur faire comprendre la gravité de leurs actes », a ajouté Prince Héritier Ntetome Bobebe.

Les témoignages des élèves ont illustré la pertinence de cette initiative.

« J’ai 12 ans et je suis en classe de 5ᵉ. Quand quelqu’un nous fait du mal, il ne faut pas se battre, mais plutôt le signaler aux autorités de l’établissement », a confié Evouna Mengue.

De son côté, Ndong Mvola Lucas, élève en classe de 4ᵉ, a retenu que « le recours à la violence ou l’usage d’armes blanches à l’école est interdit et ne résout rien ».

En conclusion, l’ONG WARIS a rappelé que la violence constitue un danger réel pour la vie scolaire et qu’il est de la responsabilité de chacun, élèves, enseignants et parents, de promouvoir la paix et la tolérance au sein des établissements.

Retenons que la prochaine étape de cette campagne se déroulera dans plusieurs lycées de Libreville, notamment le lycée technique national Omar Bongo et le lycée national Léon Mba, sous le mot d’ordre : « Pour une école sans violence.»

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