L’un des responsable de l’ONG Waris intervenant devant les élèves.

Par Annie Mapangou

 Dans le cadre de la campagne de sensibilisation des Lycéens et Collégiens du Projet Ytou, financé par le Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL), l’ONG Waris a sensibilisé les élèves du Lycée Technique de Bikélé, au cours de cette dernière semaine du mois de novembre 2025.

Les agents sensibilisateurs, Israël Éric Indo Siaka, Claude Arthur Mbonzi, Prince Héritier Ntetome Bobebe, etc. ont également donné les statistiques de violence en milieu scolaire basés sur une étude menée par le fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et le ministère de l’éducation nationale en 2019 outre les causes et les conséquences.

Donc, selon cette étude, les violences en milieu scolaire varient en fonction du statut et du sexe de l’individu. Les filles sont plus victimes de violences sexuelles avec 41%, suivi des garçons qui sont à 34%. Ces pourcentages ne sont pas vraiment différents de ceux des victimes de violences verbales, physiques et économiques au niveau scolaire.

Du côté des enseignants, la proportion des violences physiques chez les hommes est de 16%, plus élevées que celui observé chez les femmes qui est de 7%. Le profil des auteurs de ces violences montre en général que les élèves sont les principaux bourreaux.

80% des élèves déclarent avoir subi des violences verbales ou psychologiques et, 70% des victimes ne signalent pas les faits aux autorités compétentes.

Le Directeur des études de la vie scolaire du Lycée Technique de Bikélé, Herbert Minko Mi Mve, tout en saluant l’initiative a déclaré que : « Nous avons reçu l’ONG Waris dans le cadre du Projet Ytou qui consiste à sensibiliser nos apprenants sur les questions de violences en milieu scolaire. Cette venue nous a beaucoup arrangés parce que cette question de violences scolaire fait l’actualité. L’arrivée de ce partenaire dans nos murs nous a fait plus que de bien. C’est l’occasion pour nos élèves de s’approprier encore, sinon de comprendre l’importance et d’être à l’abri de toute circonstance qui pourrait les emmener dans des situations qui peuvent nuire à leur éducation. »

Selon ce Directeur, ils ne cessent d’insister sur la sensibilisation, raison pour laquelle ils encouragent l’ONG Waris à multiplier leurs efforts dans les campagnes de sensibilisation et ainsi d’étendre leur action vers d’autres établissements parce que la jeunesse gabonaise en a vraiment besoin.

Quelques élèves de ce Lycée reconnu pour ces performances en matière de meilleurs résultats dans le cadre des établissements techniques ont donné leur avis par rapport à cette sensibilisation.

Un élève de la classe de seconde a donné son point de vue : « Nous avons commencé par définir la violence. Nous avons dit que la violence est un acte causé par une personne que nous avons eu à violenter. Que cela soit en parole ou en acte. Maintenant, nous constatons que dans différents lycées un taux de violences élevées. Nous avons aussi des différents types de violences (morale, physique). »

De son point de vue, la violence n’est pas bien mais, ce n’est pas de leur faute. Car s’il est par exemple montré violent avec son frère, il aura deux réactions : 1. se renfermer ; 2. répéter ce qu’il a eu à subir.

Une élève de la classe de Terminale ii s’est exprimée ainsi : « J’ai aimé ce qui s’est passé. La séance a été très éducative par rapport à la violence en milieu scolaire. Ce que j’ai apprécié le plus c’est le fait que les intervenants puissent nous donner l’opportunité de nous exprimer, en donnant la parole aux uns et aux autres. On a pu ainsi exposés nos problèmes, notre vécu. Les violences en milieu scolaire est un sujet énormément abordé mais les gens ne se rendent pas compte de son impact. Chaque année, nous perdons des camarades de classes ou encore des enseignants, des auxiliaires de sécurité à cause des violences en milieu scolaire. »

Retenons que pour le Directeur des études, les violences en milieu scolaire ne touchent pas seulement les établissements de l’enseignement technique car cela est général. Ça devient plus qu’un fléau et tous les acteurs du secteur éducatif devraient se mettre ensemble pour lutter contre cette maladie qui veut distraire, sinon détruire l’avenir de nos enfants.

Share.
Leave A Reply

Autoriser les notifications OK Non merci