Annie Mapangou
Selon le communiqué du Collège de la société civile, le Gabon s’est acquitté auprès du Conseil d’administration de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) de ses deux engagements à savoir : ‘’publier le 1er rapport ITIE au plus tard le 23 avril 2023 et, démarrer la 1er validation au plus tard le 1er juillet 2024.’’
Pour ce Collège de la société civile, si l’obtention par le Gabon de la conformité de l’ITIE semble apporter le processus de la validation ITIE du Gabon, entamé le 1er juillet 2024 dont l’épilogue est attendu entre janvier et février 2025, il doit faire l’objet d’une application rigoureuse des recommandations de l’autoévaluation et celle du 1er rapport de la validation 2024.
Cette autoévaluation doit permettre le maintien d’un niveau optimal de conformité de la mise en œuvre de l’ITIE au Gabon, faire progresser l’ITIE aux échelons national et infranational et documenter les thèmes phares de la norme ITIE 2023 (lutte contre la corruption, transition énergétique, perception des recettes, questions genres, sociales et environnementales) dont l’entrée en vigueur est prévue le 1er juillet 2025.
A court terme (septembre – décembre 2024), le Collège de la société civile au groupe multipartite (GMP) de l’ITIE exige des services financiers en charge de l’exécution budgétaire, la mise à disposition complète du solde du budget 2024 de l’ITIE pour la poursuite de la mise en œuvre des activités des Collèges du GMP et au service de la défense et du règlement du trésor public – le paiement intégral des diligences en cours dont en particulier, les jetons de présence, frais des travaux spéciaux aux sessions GMP de l’ITIE-Gabon, frais liés à la dissémination des rapports ITIE.
A moyen terme (2025-2027), le Collège de la société civile au GMP de l’ITIE-Gabon attend des décideurs politiques ce qui suit : ‘’un engagement inclusif plein, actif et effectif de toutes les parties prenantes – la refondation et réorganisation institutionnelle de l’ITIE-Gabon sur la base de nouvelles orientations du président de la transition – la mise en place d’un mécanisme de financement viable et durable de l’ITIE-Gabon – la vulgarisation, le suivi de la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques du secteur extractif – la concrétisation de la bonne gouvernance, la contribution aux objectifs de développement durable (ODDIG) et la lutte contre la corruption dans les industries extractives et la création d’une agence de régulation de la sous-traitance.
Enfin, à long terme (2027-2030), ce Collège invite les parties prenantes du processus de l’ITIE-Gabon à intégrer dans la mise en œuvre de l’ITIE les solutions pour un engagement fort de l’État ainsi que les apports des partenaires au développement pour une mise en œuvre efficace de l’ITIE au Gabon – le développement de projets intégrés générateur de revenus en soutien à l’amélioration des moyens d’existence des communautés locales proches des sites extractives.
Rappelons que le Gabon a rejoint l’ITIE le 21 octobre 2021. Par ailleurs, le Collège de la société civile au GMP de l’ITIE salue les efforts fournis par le gouvernement et la mobilisation plurifactorielle ayant rendu possible ces engagements.