Les organisateurs et quelques participants ont immortalisé l’évènement par une photo de famille.
Par Jean-Marie Mboumba
Pousser la jeunesse estudiantine à se lancer dans des activités rentables et lutter contre le chômage, à l’oisiveté́ ou à la vie facile à laquelle cette franche de la population gabonaise est confrontée. Tel est l’objectif visé par un comité́ d’anciens étudiants de l’Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM) ayant des compétences en entrepreneuriat qui a organisé récemment, dans l’une des salles de l’Ecole Polytechnique de Masuku, la PM 70 à Franceville, une conférence réunissant quelques étudiants curieux, des doctorants et des entrepreneurs.
L’évènement a été́ aussi l’occasion d’édifier l’assistance sur l’importance pour un étudiant de créer des rivières financières via l’entrepreneuriat, puisque le thème de ladite rencontre était: «La création des rivières financières et l’entrepreneuriat en milieu estudiantin».
Particulièrement à l’aise en prenant la parole, Olivia Ngwedjengue, la visionnaire de cette business conférence, a parlé́ du «mindset et de l’éthique» de l’entrepreneur.
Elle a défini le mindset, littéralement comme « état d’esprit» en français, et qui désigne l’ensemble des croyances, des attitudes et des façons de penser qui influencent notre perception du monde et notre comportement. Que mieux, «c’est la lentille à travers laquelle nous interprétons la réalité et prenons des décisions»
Elle a souligné que l’éthique est une sorte de boussole morale du comportement humain, qui s’est infiltrée dans le domaine de l’entrepreneuriat. «Une éthique entrepreneuriale se manifeste par une harmonie entre ce que l’on dit et ce que l’on fait, consolidant ainsi la fiabilité entrepreneuriale.
DES VALEURS MORALES : Olivia Ngwedjengue a relevé que nombreux sont ceux qui se lancent dans l’entrepreneuriat et n’ont pas de valeurs morales pour le produit qu’ils présentent. «Ils veulent s’enrichir en passant souvent par l’escroquerie ou la fraude», a-t-elle déploré.
Avant d’ajouter: «Il est aussi important de rappeler que sur dix entreprises qui ouvrent, seules deux tiennent la route après cinq ans. D’où pour entreprendre, il faut avoir un mindset de guerrier».
Au nombre d’autres interventions, nous relevons celle du doctorant en Biochimie Biologie Moléculaire L’ED-SFA de l’USTM, Joefred Mbogho Abogo qui a édifié́ l’assistance sur l’orientation académique après la licence et le master.
«En effet, plusieurs étudiants diplômes à la main, ont souvent la même pensée: postuler au sein de la Fonction publique pour s’assurer un revenu stable. Mais avec le taux de chômage qui croît et la pauvreté́, il est judicieux de bien choisir sa filière à l’Université́ pour ne pas se retrouver plus tard sans emploi, ou dans un emploi ne correspondant pas à nos compétences ou à notre formation académique, d’où̀ l’importance de bien s’orienter très tôt», a souhaité Joe Fred Mbogho Abogo.
L’autre exposé a été celui d’Élisée Moundounga, étudiant en Licence trois Production Agricole à L’INSAB, qui a parlé de l’entrepreneuriat en milieu estudiantin. Il a mis en avant son expérience de producteur et vendeur des produits de son potager, suscitant de l’admiration auprès de l’assistance.
L’UTILITE DES ASSURANCES: Allan Akendengue, en tant qu’entrepreneur et assureur, a relevé l’utilité́ des assurances pour les entrepreneurs (personne morale et personne physique). Il a conseillé aux entrepreneurs la souscription d’une police pour protéger leurs business, en cas d’incidents, accidents ou autres sinistres.
L’entrepreneur Ibrahim Moanda a témoigné́ de ses débuts dans l’entrepreneuriat, notamment dans le domaine de la vente des téléphones et accessoires. Témoignage très poignant qui a suscité́ dans le cœur de certains étudiants le désir de commencer avec le peu de moyen qu’ils disposent présentement et de croitre progressivement.
Enfin, l’entrepreneur Dave Ongouori, promoteur d’Agrivie, une entreprise qui a déjà fait ces preuves dans la province du Haut-Ogooué, a entretenu les participants, de manière pratique sur les formations qu’il donne sur l’initiation à l’agriculture. Il s’est prêté aux jeux de questions-réponses pour éclairer la lanterne des étudiants. Il s’est appesanti particulièrement sur le type d’engrais à utiliser, comment trouver des terres vierges pour mettre en place son projet agricole, etc.
Cette première édition des business conférence au sein de l’USTM, elle peut être considérée comme une bouteille à la mer dans le secteur de l’éducation dont l’objectif est plus tard de susciter de telles conférences au niveau national, au sein de chaque établissement, afin que chaque gabonais grandisse avec la culture de l’entrepreneuriat, car hormis la Fonction publique, le Gabonais à l’heure du Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI) doit entreprendre et être un créateur d’emploi.
Nos images: Les intervenants et les participants (1) et Olivia Ngwedjengue, l’initiatrice du séminaire (2).