Les membres du gouvernement gabonais et leurs hôtes, au terme des travaux: mieux impliquer les populations sur ce qui est fait.
Par Annie Mapangou
Le Vice-Premier ministre, ministre de la planification et de la prospective, Alexandre Barro Chambrier a procédé à l’ouverture officielle de la Conférence de presse conjointe, ce mercredi 30 avril à l’auditorium de l’immeuble Arambo, sur le thème: « Accord entre le gouvernement, la BEAC et les compagnies pétrolières sur le rapatriement des fonds RES ». C’était en présence des membres du gouvernement, du gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), de la présidente de l’UPEGA, des acteurs du secteur pétrolier, des représentants des différentes administrations et des invités.
Cette Conférence de presse conjointe marque un moment important dans la dynamique de relance et de responsabilisation de notre économie avec pour objectif de nous faire part des progrès significatifs qui ont été accomplis dans le cadre de la réforme du mécanisme des fonds destinés à la Remise en État des Sites pétroliers (RES).
Le Vice-Premier ministre, Alexandre Barro Chambrier, dans son mot circonstanciel, a reconnu que cet engagement traduit la volonté commune du gouvernement et des opérateurs des acteurs pétroliers de concilier, développement économique et préservation de notre environnement. «Cet engagement traduit aussi la volonté d’optimiser la gestion de ces fonds pétroliers. Cette initiative entre aussi dans le cadre des atteintes de nos partenaires sous régionaux, notamment la CEMAC et la BEAC qui appellent à une meilleure discipline d’étude et à une gestion plus généreuse des ressources naturelles. Elles participent à renforcer la crédibilité de notre pays auprès des bailleurs de fonds, mais surtout à bâtir une économie plus responsable, plus durable et plus inclusive.»
Le Vice-Premier ministre a tenu à saluer l’engagement de l’ensemble des ministères sectoriels concernés ainsi que celui des compagnies pétrolières qui ont fait le choix du dialogue et du partenariat.
« C’est ensemble dans la transparence et l’action que nous ferons progresser notre pays et notre sous-région. », a-t-il conclu.
Le ministre de l’économie et des participations, Mark Alexandre Doumba a indiqué que le gouvernement gabonais a la responsabilité de rendre compte à sa population lorsqu’il y a des sujets qui touchent aux biens communs. «Le bien commun dont il s’agit aujourd’hui, c’est le pétrole. Depuis plusieurs mois, le Président de la République, Chef de l’État a demandé que les discussions, les échanges avec les pétroliers s’intensifient de sorte que nous trouvions un accord sur ce que l’on appelle le mécanisme de rapatriement des fonds de restauration de remises en état des sites. »
Il a tenu à expliquer que :les pétroliers qui bénéficient d’une concession, d’un contrat partagé de production doivent, tout au long de la vie de cette concession, de ce permis provisionner un certain nombre de son pourcentage de leur chiffre d’affaires pour restaurer le site dans son état naturel lorsque le puits arrive à maturité. «C’est un sujet de croissance environnementale, de responsabilité environnementale que de nous restaurer le site dans leur forme naturelle… Nous avons au départ des négociations, il y a sept ou huit ans, avec près de 27 points. Il nous reste un point des échanges. Donc, la population doit savoir que le gouvernement est proche de finaliser cet accord. »
S’agissant de ce qui appartient à la population gabonaise, aux populations de l’Afrique centrale, aux ressortissants de la zone CEMAC, les différents gouvernements doivent toujours favoriser une transparence pour que les populations sachent ce qui se passe par rapport aux efforts qu’ils mènent pour essayer de gérer le bien public avec sagesse et rigueur.
La présidente de l’Union pétrolière gabonaise (UPEGA), Jacqueline Bignoumba Ilogue a tenu à préciser que depuis cinq semaines ils ont travaillé d’arrache-pied avec les autorités gabonaises et qu’ils sont arrivés à trouver des terrains d’entente sur pratiquement tous les points qui restaient en suspens sur la convention qui doit lier les États de la Banque des Etats de l’Afrique centrale et les pétroliers. «Il reste effectivement un point sur lequel nous allons certainement trouver un accord dans les tous prochains jours», a-t-elle indiqué.
Selon la présidente de l’UPEGA, les opérateurs pétroliers présents au Gabon sont tout à fait ouvert à la discussion avec l’État hôte et la Banque des États de l’Afrique centrale pour trouver un terrain d’entente avec leurs partenaires des autres pays, sur la version finale de cette convention qui fera en suite l’objet de signatures, une fois qu’elle sera validé par tout le monde.