Les participants à cet atelier de réflexion, ont posé pour la prospérité.
Par Annie Mapangou
L’Association des étudiants des handicapés du Gabon (AEHG) a organisé un Atelier de réflexion sur l’analyse des conditions d’apprentissage des personnes vivant avec un handicap : états des lieux et perspectives, les 10, 11 et 12 décembre 2025, à l’occasion de la célébration de la 77 Journée internationale des droits de l’homme (10/12/2025) au Restaurant de l’Université Omar Bongo (UOB), en présence des personnes ressources et des leaders de plusieurs associations.
Trois jours durant, les travaux ont consisté à la collecte des récits de vie sur les conditions d’apprentissage des apprenants handicapés ; l’identification des besoins spécifiques ; la lecture et la restitution du projet de Loi sur l’éducation inclusive au Gabon ; le panel sur l’autonomisation des personnes handicapées ; le coaching en développement personnel et la diffusion du court-métrage au cœur de ma vie.
Au terme de cet Atelier de réflexion, nous retiendrons que les participants se sont réunis pour réfléchir, pour penser aux améliorations, à un plan d’action commun, à un plaidoyer auprès du président de la République, afin que les personnes vulnérables puissent voir leurs conditions s’améliorer de manière progressive.
Toutefois, au-delà des manquements, Ils reconnaissent les efforts fournis par le chef de l’État mais, le handicap concerne plusieurs catégories, notamment les aveugles, les malentendants, les muets, les albinos, les autistes, bref. Donc, les actions à mener doivent prendre en compte l’ensemble des handicaps.
Selon les participants, il existe la loi n°19/95 du 13 février 1996. C’est la loi fondamentale qui organise la protection sociale des personnes handicapées en République gabonaise. Elle constitue le principal texte en matière de handicap au Gabon, avec pour objectif d’organiser la protection sociale des personnes handicapées.
Par définition, une personne handicapée est celle qui présente une déficience physique, sensorielle ou mentale (congénitale ou accidentelle) et qui, rencontre des difficultés à exercer les fonctions normales d’une personne valide.
Patricia Bruant Kessany, présidente de l’Association des jeunes filles mères du Moyen-Ogooué a expliqué que les étudiants handicapés ont un problème énorme Par rapport à leur scolarité. « Chaque année, ce sont les mêmes causes qui produisent les mêmes faits. Et, c’est dans ce sens que nous avons pris l’initiative de faire un projet de Loi qui existait déjà mais, nous avons proposé des choses palpables, réelles que vivent au quotidien ces étudiants et ces personnes vivant avec un handicap.»
Ainsi, il y a des organismes internationaux (Fonds volontaires des Nations unies pour le handicap ; Disability rights fund…) qui mettent beaucoup d’argent dans d’autres pays pour les personnes vivant avec un handicap. Mais pourquoi pas au Gabon ?
C’est dans ce cadre que Patricia Bruant Kessany a indiqué que: «Si l’État tarde à mettre des moyens pour ces personnes nous, nous pensons que ces organismes internationaux peuvent également appuyer ces personnes vivant avec un handicap, pour leur permettre justement de terminer leurs études dans de bonnes conditions et de mener certaines activités qui pourront également accompagner d’autres jeunes qui sont dans les mêmes difficultés que le reste des handicapés qui existent déjà».
Retenons que les participants, à l’unanimité souhaitent que la loi soit prise et prenne en compte, car les accompagnateurs rencontrent les mêmes difficultés que les personnes vivant avec un handicap et ont ainsi, du mal à les aider même à l’ère de la 5ème République qui prône l’inclusion sociale.
Patricia Bruant Kessany, présidente de l’Association des jeunes filles mères du Moyen-Ogooué (1) et les autres participants (2).
