Trois foyers sur cinq à Libreville utilisent les services de nounous. C’est une source d’emplois qu’il convient d’organiser.
Par Jean-Marie Mboumba
«Je ne suis pas venu au travail hier, à cause de ma nounou qui n’est pas arrivée. Elle a jeté l’éponge juste au lendemain de sa paye, sans me prévenir. J’ai dû prendre des dispositions pour rapidement embaucher une autre, qui a commencé ce matin». Ce genre d’excuses revient très souvent.
En effet, elles sont nombreuses ces dames qui n’ont pu rejoindre à temps leurs bureaux, en raison de l’absence ou du retard de la nounou, qui devrait assurer la garde de l’enfant. Avant qu’elle ne sorte.
Loin de l’occident où la profession de babysitteur est organisée. Des agences disposent d’une ressource humaine formée, qui attend seulement qu’on les appelle pour vous fournir la main d’œuvre dont vous avez besoin pour assurer la garde de votre enfant ou de vos enfants.
De nombreux parents sollicitent de plus en plus l’aide d’une nounou pour s’occuper de leurs enfants. Ce nombre est en constante évolution depuis plusieurs années. Même de jeunes pères et mères rencontrent très souvent des difficultés pour faire garder leurs enfants, puisque devant vaquer à leurs occupations. Ici la nounou est sollicitée. Assurer la garde des enfants est devenue une profession sous d’autres cieux.
Au Gabon et particulièrement à Libreville, l’utilisation s’une Nounou ou ménagère est à la mode. Trois foyers sur cinq font appel aux services de nounou. D’où l’intérêt d’organiser cette activité très rapidement, afin que ces employées-là soient plus responsables, dès que l’engagement qu’elles auront désormais, sera recouvert d’un acte juridique. Le contrat. Cela va réduire considérablement le nombre d’abandon de poste par les nounous, même sans prévenir la patronne, que l’on enregistre aujourd’hui et réinstaurer un climat de confiance !
Le premier obstacle, c’est l’inorganisation du secteur : Or, ce qui se passe chez nous, c’est l’inorganisation du secteur. Aucun acte de contrat n’est signé entre la patronne et la nounou qui doit s’occuper du bébé. Elle est payée à 80 000 FCFA par mois. Un salaire largement en dessous de la fourchette du Smig fixé au Gabon à 150 000 FCFA, par l’Etat. D’ailleurs cette petite paye lui est remise lorsque la patronne le veut bien. A défaut, elle doit attendre jusqu’au 10 voire le 12 du mois suivant, pour voir la couleur de son salaire !
«Il arrive, par moments, que ma patronne paye mon salaire en deux tranches. Lorsque le mois est fini, elle m’avance 50% et complète les autre 50% autour du 10 du mois suivant. Comme je n’ai pas de choix, je suis obligé de plier », déclare Yvette Obone Nguema, Nounou de la fille d’une dame, cadre au ministère du Commerce.
Un bon de nounou sont souvent engagée par l’employeur, parce que recommandée par la sœur, le frère, une connaissance de l’employeur, alors qu’elles ne savent rien faire. C’est la patronne qui va tout lui apprendre, pour devenir la nounou modèle. C’est qui explique que beaucoup exercent sans contrat.
Or, sans contrat, et avec un tel traitement, on comprend vite les agissements d’un certain nombre de ces employées qui, un beau matin abandonnent leur poste, même sans dire au revoir.
Cette activité des nounous étant une bonne source d’emplois, il est donc nécessaire de l’organiser rapidement, afin que ces employées-là soient plus responsables, les employeurs aussi.
Le travail confier à la nounou consiste souvent, non seulement elle accompagne l’enfant dans toutes les étapes de son développement, mais elle peut également faire un peu de ménage, à la demande de son employeur. La tâche à accomplir par la Nounou doit être inscrit dans une convention et signée par les deux parties. Le travail consiste à : assurer la sécurité de l’enfant en toutes circonstances, prendre soins, préparer le repas et aider l’enfant à la prise de son repas, respecter le rythme de l’enfant, participer au développement psychomoteur et à l’éveil de l’enfant, accompagner les enfants à l’école ou à diverses activités, aider les enfants dans leurs devoirs (si possible), faire quelques tâches ménagères (repassage, entretien du linge et de l’espace de vie de l’enfant…)
Au moment d’embaucher votre nounou, vous allez établir un contrat de travail, qui sera la base de votre relation. Vous devrez également faire certaines vérifications, prévenir certains organismes, comme la CNSS
En rédigeant le contrat de travail, les clauses relatives au salaire et aux congés payés sont clairement les plus ardues, et pourtant les plus importantes. Calculer un salaire, le payer, poser des congés payés, les rémunérer, décompter les absences de votre nounou… autant de mécanismes avec lesquelles vous deviendrez familiers.
N’est-ce pas qu’une nounou parfaite sera aussi une personne tolérante et ouverte d’esprit, qui s’adaptera facilement à votre mode de vie. N’oubliez pas, elle passe entre 3 et 25 heures par semaine avec les enfants. Il est donc important qu’elle partage les mêmes valeurs que la famille.