Par Aryse Nguema
C’était au cours d’un point ce vendredi 12 janvier et au cours duquel ils ont dénoncé la pratique des contrats intitulés « contrat de courtage » mis en œuvre pour la spoliation des droits inhérents au contrat de travail à durée indéterminée par le Pari Mutuel Urbain Gabonais (PMUG).
En début du mois d’octobre dernier, les délégués vendeurs du Pari Mutuel Urbain Gabonais (PMUG) ont déposé un cahier de charge auprès de la direction générale de leur entreprise, en vue de l’amélioration de leur condition de travail et de vie. Celui-ci est resté sans suite jusqu’à ce jour.
Même, les inspecteurs du travail attendent toujours la suite que la directrice générale et le directeur commercial du PMUG devraient leur apporter voici deux mois, après la première la rencontre au terme de laquelle ils ont déclaré aller prendre connaissance du dossier.
La patience ayant ses limites, les agents vendeurs, sans nullement entrer en grève ou perturber leurs horaires de travail, se sont retrouvés ce vendredi matin devant la direction générale du PMUG au centre-ville pour faire un point de presse.
La représentante des délégués vendeurs a relevé au cours de son exposé, «La contraction des contrats de courtage entre le PMUG et les vendeurs dans les kiosques et divers sites fixés à son initiative et qui ne concorde pas avec la notion juridique de «courtier» qui leur est attribué à tort ».
Selon l’oratrice, les effets pénalisants des dits contrats de courtages les soumettent à l’extrême spoliation des droits liés un travail exécuté quotidiennement au PMUG à savoir : «L’absence de salaire ; l’absence de protection sociale de différents types de risques couverts par la CNSS (prestation sociale, prise en charge médicale en cas de maladie, de grossesse, d’accouchement, etc. ;Prestation en cas d’accident du travail de maladie professionnelle ou non ; Prestation d’allocation de vieillesse ; l’absence de reconnaissance de loyaux et bons services à l’occasion du travail par les distinctions de la médaille du travail. Elle a comparé leur situation à celle de personnes au chômage, alors qu’ils sont liés au PMUG par un contrat de travail à durée indéterminée.
«L’objet de notre lien contractuel n’est l’intermédiation ou rôle d’intermédiaire entre le PMUG et les clients. Nous exécutons l’ensemble des taches afférentes à la vente des produits du PMUG suivants les directives écrites du PMUG, sous sa subordination juridique, avec les moyens de travail mis à notre disposition, de contrôle de caisse et même de sanctions disciplinaires, etc. », a-t-elle relevé.
Précisant en passant que l’exécution des opérations de vente de produits du PMUG sont effectués suivants les horaires fixés par le PMUG ; que les moyens d’exécution sont également ceux du PMUG et qu’ils ont l’obligation de respects des directives du Pari Mutuel Urbain Gabonais.
«L’absence d’agrément commercial ou d’identifiant commercial justifiant la profession de «courtier» allègue, les prélèvements illicites de 9,5% sur les prétendues «notes de débit» expression de la grande fiscale ; Les modalités de résiliation du contrat de courtage » similaire au contrat du travail à durée indéterminée», a dénoncé la déléguée vendeuse.
C’est face à cette situation, que la déléguée a interpelé les plus hautes autorités du Comité de transition pour la restauration des institutions, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, sur «les atteintes flagrantes des droits des gabonaises et gabonais par «l’usage du contrat de courtage comme moyen de maintien de servitude les vendeuses et des vendeurs du PMUG sur toute l’étendue du territoire national sans dignité, par le non-respect des obligations relatives à la protection sociale des travailleurs qu’ils sont sommes depuis plusieurs années.