Par A.N
Plus de six mois après le coup de libération du 30 août 2023 et de l’arrivée des militaires au pouvoir dans notre pays, tout le monde s’accorde pour dire qu’on en avait besoin, pour passer au développement social et économique du Gabon. Mais aujourd’hui dans l’ombre de cette libération, le pays se débat sous un couvre-feu ! Ledit couvre-feu avait été d’abord imposé par le pouvoir déchu, puis il a été relancé et est maintenu par le CTRI.
Pendant que le Gabon essaye de se remettre des effets très dévastateurs de la pandémie de Covid-19 (2019-2022), le couvre-feu qui est prolongé depuis six mois, trempe véritablement l’économie gabonaise dans une crise imperceptible, exacerbant encore la pauvreté et la délinquance. N’est-ce que cela semble en contradiction flagrante avec la promesse d’un «coup de liberté» ?
Si en plein couvre-feu décrété, il y a encore des vols, des viols (dernièrement à Nzeng-Ayeng l’épouse d’un policier en a fait les frais), doit-on encore douter de son inefficacité ?
Les opérateurs économiques dont les activités ont singulièrement lieu la nuit, notamment les Casinos, les Boites de nuit, les Bars, les métiers de bouches, les transports, etc. ne savent plus où donner la tête, tant les recettes journalières sont maigres, en raison temps très réduit qu’on leur accorde pour ouvrir et refermer, dans le respect du couvre-feu. Alors que les charges qu’ils doivent assumer, sont les mêmes qu’avant l’instauration du couvre-feu, donc énormes !
Si rien n’est fait, il ne faudrait pas s’étonner que d’ici certains parmi eux viennent à fermer ou ne peuvent plus honorer leurs engagements vis-à-vis du personnel.
Devant cette situation devenue insupportable, les membres du collectif des établissements de nuit se sont retrouvés ce jeudi 15 février, dans l’une de leurs structures, pour analyser la situation et lancier un appel au Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema, en vue de la levée de ce couvre-feu, qui plombe leurs activités et a des conséquences sur la vie et le social d’un bon nombre de citoyens.