Par Annie Mapangou
Les bureaux des syndicats du ministère des Transports, de la Marine marchande et de la mer, sous le parrainage de son ministre de tutelle, le Capitaine de vaisseau, Loïc Dieudonné Ndinga Moudouma , ont organisé une grande causerie de sensibilisation pour le soutien à voter le OUI au référendum, ce mercredi 13 novembre 2024, sur l’esplanade du centre national du permis de conduire, au Camp de Police, en présence de l’ensemble des travailleurs de ce secteur d’activité.
Les 14 bureaux syndicaux (SYNAMM – SYNADGTT – SAMTAC – SYNACM – SYCOTEC – SYNATEC – SYNAS – SYNATRAT – SNAARF – SYNATRAT – SATAP-G – SYPROTRAT – FEGASTA – OMEPR) voteront OUI ce projet Constitutionnel, pour les meilleurs conditions de travail.
Quelques membres desdits bureaux ont tour à tour invité leurs adhérents à voter OUI au référendum tout en leur exposant les points positifs.
Prenant la parole, la présidente du Syndicat national de la direction générale du transport terrestre (SYNADGTT), Eugénie Maramba a déclaré que « … Dans cette nouvelle constitution il y a d’abord la référence à Dieu et à nos ancêtres, dans le contenu du serment du président de la République. Pour un pays qui se veut sérieux, il doit d’abord se baser sur sa culture au lieu de faire l’emprunt sur des cultures qui ne nous sommes pas destinées… »
Poursuivant son propos, elle a dit que «Le 30 août 2023, nous avons espéré à un lendemain meilleur pour notre pays, le Gabon. Et, ce lendemain meilleur s’est caractérisé par le dialogue national où, chaque habitant, chaque couche sociale s’est retrouvée dans la réalisation de cette nouvelle constitution… Nous devons voter pour le OUI, parce qu’il donne la dignité à chaque travailleur. Nous savons qu’après le OUI, nos problèmes seront résolus. »
Cyrille Gaston Ndoudi Ledoumou, président du Syndicat national des agents administratifs et des conducteurs (SYNAATEC) a tenu à faire le résumé de la rencontre des partenaires sociaux avec le Président de la République, le général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema.
«Pour ce qui concerne la SOGATRA, nous avons posé le problème des bus, donc de l’outil de production. Nous l’avons dit, que nous nous inquiétons de l’avenir de SOGATRA car, il n’y a plus de bus. Est-ce que nous allons fermer ou nous allons continuer. Et, le Président nous a répondu clairement et sincèrement ‘’J’ai déjà commandé les bus pour SOGATRA. Les bus arrivent et, SOGATRA ne sera pas fermée.’’
Au sujet du cadre financier, il a dit « Que les agents de SOGATRA ne s’inquiètent plus. Concernant les salaires, la direction générale de la SOGATRA a tout fait. Le dossier a été déposé au budget et a donné un ordre de paiement de 3 mois, donc, le dernier trimestre de 2024. Il s’agit des mois d’octobre, novembre et décembre… Nous allons voter OUI pour cette nouvelle constitution. »
Le Secrétaire général du Syndicat national des agents de l’Autorité du transport ferroviaire (SNAARF – ARTF), Romaric Mbama, a pour sa part déclaré que «Le Gabon nous met face à notre histoire… Il est important de pouvoir rappeler aux autres la nécessité de voter pour le OUI… Mon OUI n’engage pas un parti politique ou encore une autorité. Mais, mon OUI engage l’avenir de la nation qui m’a vu naître et cette nation c’est le Gabon. Et si nous pensons Gabon d’abord comme un seul homme, nous devons nous lever pour voter le OUI. Nous votons le OUI parce que dans l’article 43 de cette nouvelle constitution on a enlevé aux Gabonais la possibilité de ne pas se marier entre personnes de même sexe… Nous savons que le mariage est une institution divine… Je vote aussi OUI parce qu’en étant jeune et pour ceux qui m’ont précédé, ils ont connu durant toute leur vie, un seul et même Président de la République mais avec cette nouvelle constitution, nous avons un mandat de 7 ans renouvelable une seule fois. Je me reconnais dans cet article et alors, je me lève pour aller voter parce que je sais que si Dieu me donne longue vie, je pourrais voir au moins à la tête de cet État 3 ou 4 Présidents de la République. »
L’article 136 met le Président de la République face à ses responsabilités: « Il est important de comprendre qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite. Mais dans l’ensemble des 173 articles qui constituent ce projet de constitution, je pense que la majorité de ces articles sont pour le peuple. Si on nous interpelle à aller voter, c’est parce que si quelque chose est faite pour nous mais sans nous, c’est qu’elle est faite contre nous. Alors, levons-nous comme un seul homme, chers travailleurs, allons-y voter le OUI parce que nous serons responsables devant l’histoire de ce qui se passera si nous votons le NON… »
Selon Romaric Mbama, il ne s’agit pas de faire l’apogée d’un homme politique ou encore d’une organisation politique, mais il s’agit de faire l’apogée des Gabonaises et des Gabonais.
Enfin, Servais Boungou Yolla, secrétaire général du Syndicat national de la Marine Marchande (SYNAMM), a dit dans son propos: « … Le débat tourne autour de 2 ou 3 articles mais, c’est nous-mêmes qui depuis la nuit des temps disons qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite. A partir de ce moment, sur 173 articles, s’il y a 160 qui semblent parfaits pour tout le monde, ce n’est pas pour les 2, 3, 4, 5 que l’on va remettre en cause une constitution… L’article 21 parle des droits du citoyen. L’article 25, 23 et autres parlent de l’obligation, des droits des travailleurs à se constituer en syndicat. Si cette constitution a pensé à nous, les travailleurs du secteur public… Rien que pour ces articles qui concernent les droits des travailleurs, les droits des syndicats, moi, je vous demanderais de faire comme moi et de voter pour le OUI, le samedi 16 novembre 2024.»
Selon les leaders de ces bureaux, cette constitution a des avantages contrairement à celles que le Gabon a eues par le passé. Ainsi, ils exhortent l’ensemble des agents de l’administration centrale et des entités sous tutelle à voter OUI, le samedi 16 novembre 2024, pour l’amélioration des conditions de travail, la démocratie, la lutte contre le chômage et le plein emploi.