Une vue de l’assistance lors de la journée d’ouverture des travaux de réflexion.

Par Annie Mapangou

Dans le cadre de la commémoration de la 77ème Journée international des droits de l’homme, l’Association des étudiants vivant avec un handicap a organisé, ce mercredi 10 décembre 2025 au Restaurant de l’Université Omar Bongo (UOB), un Atelier de réflexion sur l’analyse situationnelle des conditions d’apprentissage des personnes vivant avec un handicap au Gabon: état des lieux et perspectives avec l’appui de leurs partenaires, en présence des personnes ressources et des étudiants en situation d’handicap. Ces échanges se poursuivent ce vendredi 12 décembre courant. 

L’environnement des étudiants vivant avec un handicap au plan national connaît quelques avancées encourageantes, entre autres, la reconnaissance officielle, les allocations, la mise à disposition de quelques bourses, une volonté politique affichée. Malheureusement, ces progrès restent très insuffisants pour garantir une inclusion réelle et durable.

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) accompagne cette Association dans le cadre de cet Atelier de réflexion, par rapport à la revue de l’ensemble de la situation de ces étudiants dans le cadre de leur apprentissage et surtout de faire une évaluation de leurs besoins, faire une revue des textes de loi qui existent au Gabon et de, s’assurer de leur application par tous les acteurs en charge de l’application des lois.

C’est dans cet élan que le Point-focal des personnes vivant avec un handicap et fonctionnaire des Nations unies, Nafy Mbingt a expliqué:« Nous, les Nations-Unies, nous les accompagnons dans le cadre de l’ensemble de nos programmes qui qui visent l’inclusion. Parce que vous savez que dans notre plan de coopération, qui nous lie au Gabon, nous avons un troisième pilier qui aborde l’inclusion dans sa partie fondamentale. Nous estimons que pour le développement d’un pays, les personnes vivant avec un handicap doivent être partie prenante et participer à tous les niveaux, et nous ne laissons personnes de côté. Nous aidons ces associations, nous faisons des plaidoyers auprès des autorités pour nous assurer des respects des textes mais également du toilettage de l’ensemble des textes pour nous assurer de leur participation profonde et totale au développement durable du pays. »

Nafy Mbingt Point Focal des personnes vivant avec un handicap et fonctionnaire Nations unies (gauche) et le président de l’association des étudiants handicapés du Gabon (AEHG), Stive Mapaga (1) et Berthe Chapin Mezene, Coordonnateur général de l’inclusion scolaire et de la formation professionnelle à l’IPN (2).

L’Institut pédagogique national (IPN) ayant pour missions de terrain d’identifier, former, informer, sensibiliser, orienter les parents. Faire le lien entre les parents, les établissements et la tutelle. Cette mission a débuté depuis 2018. Les agents sont sur le terrain pour recenser les enfants et surtout à adapter leurs conditions de scolarisation.

Berthe Chapin Mezene, Coordonnateur générale de l’inclusion scolaire et de la formation profession à l’IPN, a éclairé l’assistance sur la situation des personnes vivant avec un handicap : « Nous partons du fait qu’au Gabon, on a très peu de données sur le handicap, on a très peu de données réelles sur la scolarisation des enfants vivant avec un handicap. En 2024, nous avons eu 177 candidats aux examens. Nous faisons principalement de l’accompagnement aux examens. C’est-à-dire, l’adaptation des conditions aux examens pour les enfants qui vivent avec un handicap. »

Retenons que cet Atelier de réflexion va s’achever le vendredi 12 décembre 2025. Et que les agents de l’IPN travaillent en collaboration avec les Directions d’académie provinciale (DAP), les Directions d’académies de zones provinciales (DAZP), les chefs d’établissements, les chefs des circonscriptions. Leur mission part du pré-primaire jusqu’à l’enseignement supérieur parce que ces jeunes, qui passent les examens dans des conditions spécifiques ont besoin d’eux, par la suite. Après, ils font un suivi de ces candidats lorsqu’ils le peuvent car, l’inclusion scolaire et de la formation professionnelle fonctionnent au Gabon sans cadre juridique. C’est d’ailleurs cette situation de cadre juridique qui est à l’origine de  beaucoup de difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain.

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