Selon un communiqué du ministère des Affaires Etrangères, signé de Michel Régis ONANGA M. NDIAYE, dont copie a été transmise à notre Rédaction, la Cour Internationale de Justice a rendu ce lundi 19 mai 2025 sa décision sur le différend terrestre, maritime et insulaire opposant le Gabon à la Guinée Équatoriale. Le ministre affirme ici la disponibilité de notre pays à négocier.
L’intégralité du communiqué du Ministère des Affaires Étrangères:
«Ce lundi, 19 mai 2025, la Cour Internationale de Justice a rendu sa décision sur les différends terrestres, maritimes et insulaires opposant le Gabon à la Guinée Équatoriale.
Il convient de rappeler que ce différend portait sur 3 éléments.
- La frontière terrestre,
- La frontière maritime,
- La souveraineté sur les îles Mbanié, Conga et Cocotiers.
La Cour était appelée à juger si les titres invoqués par chacune des Parties font droit pour le règlement de ces questions.
- S’agissant de la frontière terrestre, la Cour a estimé que le seul titre valable était la Convention franco-espagnole de 1900. Dès lors la frontière terrestre est la ligne droite fixée en 1900. Par conséquent, la frontière fixée sur la rivière Kyé n’a plus aucune valeur juridique. Il suit de là que plusieurs territoires actuellement équato-guinéens autour des villes de Ebebiyin et Mongomo deviendront gabonais.
- Sur la frontière maritime, la Cour a estimé qu’aucune frontière maritime n’existait entre les deux pays. Il revient aux deux pays d’ouvrir des négociations en vue de la fixation de cette frontière maritime.
- S’agissant des îles Mbanié, Conga et Cocotiers, la Cour a estimé qu’elles avaient été souvent occupées par l’Espagne. Elles reviennent donc à la Guinée Equatoriale en vertu de la succession d’Etat.
La République Gabonaise respectueuse du droit international et des principes de la Charte des Nations Unies prend acte de cette décision et est disposé à négocier sur les 3 points de la décision.»
Libreville, le 19 mai 2025
Le Ministre des Affaires Étrangères et de Coopération, Chargé de l’Intégration et de la Diaspora.
Michel Régis ONANGA M. NDIAYE