Tous les participants à cette importante rencontre ont posé pour la prospérité lors de la cérémonie d’ouverture.

Par Annie Mapangou

 Libreville abrite du 18 au 20 novembre 2025, la 7ème session ordinaire d’homologation des pesticides en Afrique Centrale, organisé par le Comité inter-Etats des pesticides de l’Afrique centrale (CPAC) pour l’examen des dossiers de demande d’homologation de pesticides en vue de leur mise sur le marché de la sous-région de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), dans les locaux de l’Institut Sous-régional multisectoriel de technologie appliquée, de planification et d’évaluation de projets (ISTA), dans la Commune d’Akanda.

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée à l’Insen présence du Secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’élevage et du développement rural, du Maire de la Commune d’Akanda, des représentants du Corps diplomatique, du Représentant Adjoint du président de la Commission de la CEMAC en République gabonaise, des Représentants du Comité inter-Etats de l’Union économique d’Afrique centrale (UEAC), des membres de la Commission sous-régionale d’Homologation des pesticides, du Directeur du Comité des pesticides d’Afrique centrale (CPAC), des partenaires au développement et des invités.

L’objectif général de cette activité est d’examiner les dossiers de demande d’homologation de pesticides en vue de leur mise sur le marché de la sous-région CEMAC.

Il s’agira ainsi de juger de la recevabilité des dossiers de demande d’homologation ; d’examiner les dossiers d’homologation ; d’examiner les substances actives posant problème dans la sous-région ; d’examiner les problèmes phytosanitaires de la sous-région et d’en formuler les  recommandations ; actualiser la liste des pesticides homologués ; produire un procès-verbal des travaux.

L’objectif principal du CPAC est de garantir la qualité des pesticides, leur bonne gestion dans la protection durable des végétaux, la préservation de la santé humaine et la protection de l’environnement dans la sous-région Afrique centrale. Ici, il s’agit de contribuer à la sécurité alimentaire ; à l’amélioration de la productivité et de la compétitivité des produits agricoles et, au développement d’une agriculture durable et respectueuse de l’environnement.

Le Secrétaire Général du ministère de l’Agriculture, de l’élevage et du développement rural, Rufin Serge Okana ouvrant les travaux, a reconnu que l’agriculture qui représente jusqu’à 20% du PIB de Afrique centrale demeure insuffisamment développée malgré nos immenses potentialités. «La faiblesse de ce système de production aggravée par la pression croissante des maladies ravageuses maintiennent nos pays dans une dépendance excessive vis-à-vis des importations, celle-ci représentait en 2018 un coût de plus de 2 mille 780 milliards de F CFA pour les denrées alimentaires de base selon les statistiques», a-t-il déclaré.

Au regard de la situation, souligne le Secrétaire général, la CEMAC doit renforcer sa stratégie d’import de substitution et que le Gabon pour sa part a engagé des mesures fortes, notamment l’interdiction de l’importation du poulet de chair à compter du 1er janvier 2027, afin de stimuler la production locale et de développer la filière aliments de bétails. Cela implique naturellement la disponibilité d’intrants agricoles de qualité dont les pesticides et engrais.

«Pour ce qui est du Gabon, notre pays veillera désormais à ce qu’aucun pesticide ne circule sans homologation du CPAC », a-t-il ajouté.

Le Comité des pesticides d’Afrique centrale (CPAC) a pour mission de conduire les travaux d’homologation commune des pesticides pour les six pays de la zone CEMAC conformément à la réglementation commune sur l’homologation des pesticides en Afrique centrale. Il est composé de 18 experts dont 3 par pays, animé par un Secrétariat permanent situé à Yaoundé, son siège et travaillant sous la supervision de la Commission de la CEMAC.

Le Directeur du CPAC, Jeannot Ghislain Mbourou a indiqué dans son mot technique que : « Le secteur agricole qui emploie plus de 60% de la population active et contribue à près de 20% de la formation du produit intérieur brut de notre espace est confronté à plusieurs difficultés qui font que les rendements ne sont qu’à 25% du potentiel. Malgré les efforts déployés par les Etats et les producteurs pour assurer la sécurité alimentaire, l’Afrique subsaharienne est la région où la prévalence de la sous-alimentation reste la plus élevée du monde, avec 23,2%. »

Selon Jeannot Ghislain Mbourou, une grande attention doit être portée sur l’augmentation de la production alimentaire locale, tout en préservant et en améliorant les ressources naturelles dont dépend cette production. Sachant que les aléas climatiques, les insectes ravageurs, les organismes nuisibles des produits végétaux et l’utilisation inadéquate des intrants causent chaque année plus de 40% de pertes de récoltes, l’utilisation des pesticides peut jouer un rôle conséquent dans la production alimentaire et permettre de préserver ou d’accroître les rendements des cultures vivrières et céréalières.

Quant au Maire de la Commune d’Akanda, Michel Delbrah Ndassy, dans son mot circonstanciel, il s’est déclaré d’accueillir cet évènement: «C’est un honneur pour la ville d’Akanda d’accueillir cet événement. S’agissant singulièrement du thème de nos travaux, et parce que confronté à l’utilisation abusives des pesticides par les maraîchers exerçant dans cette bourde la Commune d’Akanda se réjoui donc de la tenue dans ces murs de la présente réunion consacrée à l’homologation des pesticides en zone CEMAC. Aussi voudrait-elle, d’ores et déjà, se satisfaire par avance des résolutions que vous ne manquerez d’adopter afin d’apporter des solutions durables à ce fléaux qui porte des atteintes grave à la santé de nos populations et à l’environnement.»

Signalons que la grande majorité des populations de l’Afrique centrale utilise les pesticides chimiques de manière anarchique, incontrôlée et non autorisés. Ceci constitue un danger réel pour les producteurs, les populations en termes de résidus dépassant parfois les limites maximales mais aussi pour certains vendeurs eux-mêmes exposés car ne sachant pas exactement la dangerosité des produits qu’ils manipulent à longueur de journée.

Les officiels lors de la cérémonie d’ouverture (1) en présence d’une forte assistance (2).

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