Jean Remy Yama (troisième à gauche) et les autres membres du « Front du Non Objectif » au projet de constitution du référendum du 16 novembre prochain, au cours de la déclaration de ce 10 novembre.
Par Annie Mapangou
Le Font du Non Objectif au projet de constitution du référendum du 16 novembre 2024 a tenu une conférence de presse, qui s’est déroulée en deux phases, ce dimanche 10 novembre 2024 avec le mot de circonstance du président Jean Rémy Yama et de la signature de la charte, à la salle des fêtes Pauline Kengue, au quartier Pk 08.
Cette rencontre s’est déroulée en présence des Associations, des ONG, des syndicats, des partis politiques et les personnalités politiques et cibles qui ont décidé de constituer le Front.
Ce Front du Non Objectif, rejette le projet de constitution parce que selon ces leaders, il met en péril la démocratie, le vivre ensemble et les institutions. C’est dans ce contexte que le président de ce mouvement, Jean Rémy Yama a donné les raisons qui les poussent à dire non au référendum: «Pourquoi dire non, ce Non Objectif ? Notre refus n’est pas motivé par des intérêts partisans ou égoïstes. Ce ‘’non’’ est clairement motivé par notre volonté de préserver les droits et les libertés de chaque citoyen. Nous savons tous que la constitution est la loi fondamentale qui structure le pouvoir, garantie les droits et définit les rapports entre l’État et ses citoyens. Or, le présent projet de constitution soumis aujourd’hui au référendum, comporte des mesures qui menacent directement ses principes. »
Il a poursuivi son propos, en indiquant que : «A l’état actuel, du projet de constitution, il y a une indépendance organique mais, il n’y a pas une indépendance formelle. Cela se fait clairement ressentir dans les rapports entre le Président de la République et le Parlement. Le Président de la République est clairement indépendant, ce qui se caractérise par l’irresponsabilité politique devant le Parlement et son pouvoir Exclusif lors des différentes au sein du pouvoir exécutif… »
Par ailleurs, il a indiqué les articles qui les amènent à dire ‘’Non’’ au référendum. Il s’agit des articles 3, 6, 9, 6 ; 26, 41, 43, 51, 56, 62, 52 alinéa 3 à 5, 123, 135, 138.
Il également déclaré haut et fort: «Nous devons être clairs: Ce ‘’Non’’ que nous défendons aujourd’hui est un ‘’Non’’ en faveur de notre avenir collectif. Ce n’est pas un refus de la modernisation de notre constitution ou des réformes constitutionnelles, c’est un refus d’une ‘’vision présidentialistes’’ qui met de côté le peuple, qui limite les contrôles et les contre-pouvoirs et qui pourraient ouvrir la voie à des abus de pouvoirs incontrôlés… Le Front du Non Objectif n’est pas une opposition isolée ; c’est une invitation à chaque citoyen libre et conscient de ce qui est en jeu, de se lever et de dire ‘’Non’’ à l’autoritarisme. »
Rappelons que la réunion de constitution de ce Front Non Objectif au projet de constitution de la République gabonaise soumis au référendum le 16 novembre 2024, s’est déroulée le 07 novembre 2024. Ledit Font, comporte une vingtaine d’entités notamment : ADDOS – Comité pour la justice et la défense des victimes post-électorales – CONAPSAC – COTED – Dynamique Unitaire – Ensemble pour Fonder la République – Groupe OIDDH – Les Gabonais de nulle part – Les Sentinelles de la République – MGPBG – MOCAPS – MONP – MPU – Mouvement associatif AMO – PUR – REAGIR – REDHAC – RNB – SYNAPEC – SYPROTRAT – SYTRAD OCT – Les personnalités politiques civiles et religieuses.