Dans les coulisses du Dialogue National Inclusif, nous avons rencontré le commissaire Fortuné Edou, qui donne son point de vue sur la tenue du Dialogue, souligne la nécessité de prendre en compte les contributions des populations gabonaises, trouver le cadre de la réinsertion des enfants de la rue dans la société. Le Commissaire souhaite, pour conclure, que les résultats qui sortiront de la rencontre du stade l’Amitié soient acceptés par un grand nombre.
Propos recueillis par
Emilienne Ondo-Ella
Question: Que retenir de cette journée (9 avril 2024)?
Fortuné Edou: – Il faut retenir que c’est le début, tout va bien. Ce que nous retenons aujourd’hui, c’est qu’après la première journée, certaines personnes étaient dispersées sur l’objectif des ateliers. Il est question de tenir compte des contributions des populations gabonaises, de regarder à l’intérieur de ces contributions, ce qu’il faut amender. Comment faire pour mettre cela en pratique et quelles sont les cibles indiquées. Aujourd’hui, vous avez constaté que les Sous-commissions se sont attelées effectivement à rassembler les contributions des populations en fonction des thèmes et des sites.
Q : Y a-t-il un thème particulier ?
R : -Je prendrai par exemple le cas de la couverture sociale. Il faut déterminer les cibles comme les Handicapés, les Orphelins, les Veuves, les Enfants abandonnés, parce que nous avons aujourd’hui ceux qui vivent dans la rue, délaissés par leurs géniteurs. Il faut trouver un cadre à ces enfants pour les réinsérer dans la société.
Les orphelins ou enfants abandonnés doivent être suivis. Il faut trouver un milieu d’adoption, voire adéquat pour ces innocents qui n’ont pas demandé de venir au monde. Je pense qu’aujourd’hui, les choses commencent à aller, parce que ce n’était pas dans notre coutume.
Q : -Quelle appréciation faites-vous de ce Dialogue National ?
R :-Certains pensent souvent qu’il y a déjà eu les dialogues au Gabon. Je suis désolé !
Ce n’était pas les dialogues, mais des monologues. Aujourd’hui nous sommes en face d’un grand dialogue, où on trouve toutes les couches à savoir : les politiques, la société civile, tous les corps de notre pays. Ils débattent sur la situation d’un Gabon nouveau. Il faut aussi accepter la situation des institutions. Il faut passer par la restauration de la dignité des Gabonais. Restaurer la justice.
Q : -Avez-vous d’autres attentes ?
R :- Il y a le secteur Santé à prendre vraiment en compte, je pense.
Mais je voudrais noter quand-même qu’aucune démocratie n’a développé un pays. La démocratie instaure les règles de jeu. Et ce sont ces règles de jeu qui nous amènent ici aujourd’hui à débattre au dialogue. Parce que ces règles du jeu étaient pipées. Il serait souhaitable que les règles permettent des résultats acceptés par un grand nombre, sinon la majorité.