Le milieu carcéral gabonais célèbre à sa manière l’an Un du Coup de Libération .
Par Annie Mapangou
En préludes des festivités marquant la célébration de la Journée nationale de Libération du 30 août 2023, les forces de défense et de sécurité ont organisé une journée portes ouvertes, afin de faire connaître les métiers qui s’y trouvent. La sécurité pénitentiaire n’est pas restée en marge de cette activité.
La prison centrale de Libreville était bondée de monde à l’occasion de l’opportunité que la Sécurité pénitentiaire a accordé au public pour découvrir les nombreux métiers que les agents peuvent exercer. Car, ils ne sont pas recrutés pour uniquement garder les prisonniers.
Parmi les divers métiers, il y a l’informatique, la logistique, la communication, etc. Donc, ils ne sont pas formés uniquement au fait d’ouvrir et de fermer les portes aux prisonniers.
Par exemple, la direction des relations extérieures, avec l’équipement qu’il a en son sein, ne sollicite plus les services des prestataires pour la photographie, les prises de vues, le montage, etc.
Le parcours des différents stands a permis de connaître le circuit de l’écroué. C’est-à-dire, les différentes étapes auxquelles un détenu est soumis. Lorsque le tribunal le défère à la prison centrale, ce dernier passe d’abord par le service de Greffe qui l’enregistre. Ensuite, il est conduit au service d’identification judiciaire où il est filmé avec prise des empreintes, de la taille, du poids. Après cette deuxième étape, il est orienté au service social pour être statué sur son cas. Vu qu’il existe des détenus qui ne bénéficient d’aucun soutien parental afin qu’il puisse bénéficier d’une prise en charge. La quatrième étape est axée sur la santé de l’individu. Celui-ci est soumis à des examens médicaux et, peut bénéficier d’une prise en charge en cas de nécessité. Entre autres, l’hépatite, le VIH, test de grossesse pour les femmes, etc.
Lorsqu’une femme est déclaré enceinte, elle est suivie par le service social et le centre de santé. Après son accouchement, celle-ci a le droit de garder son enfant dans les locaux de la prison jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de 3 ans. Après cela, si la peine de la mère n’est pas encore terminée, soit l’enfant est récupéré par la famille, dans le cas contraire, il est admis dans un centre d’accueil pour enfants jusqu’à ce que la mère termine sa peine.
Par ailleurs, avant de rendre visite à un condamné, un permis de communiquer doit être délivré au visiteur par la direction de la prison. Mais, pour les prévenus, cela doit être retiré au niveau du Tribunal de première instance de Libreville.
Suite aux nombreux traités, chartes et conventions ratifiés par le Gabon, les prisonniers ont des droits, tels que celui d’être bien traité, de ne pas être rasé, de bien se vêtir, de poursuivre ses études, de se divertir, etc.
Cependant, le casier judiciaire est entaché que lorsque l’individu est détenu. Et, quand on a déjà une histoire avec la justice, il n’est pas facile de trouver un emploi. Mais, n’oublions surtout pas que n’importe qui peut être amené à être incarcéré pour une raison ou pour une autre. Donc, si on a la possibilité d’embaucher un ancien détenu, nous devons contribuer à sa réinsertion sociale.