Au moment où la saison sportive 2024-2025 s’achève, nous avons câblé l’international gabonais Guy Reteno qui opère en République Tchèque. Il nous dresse son bilan ici, se félicite du bon parcours des Panthères du Gabon pour la CAN et en éliminatoires de la Coupe du monde, sous la direction d’un compatriote, Thierry Mouyouma ; l’ex-feu follet des équipes nationales des cadets et juniors du Gabon, donnant des tournis à de nombreux défenseurs du National-foot, déclare sa disponibilité, s’il est appelé dans les Panthères A ; il exprime également sa douleur en la perte d’Aaron Boupendza qui était son ami, son frère.
Propos recueillis
Par Annie Mapangou
Question : Quel bilan faites-vous, au terme de cette saison dont les rideaux viennent d’être tirés?
-Réponse (Guy Reteno): –Comme bilan de la saison, je trouve que cette saison a été bien mieux pour moi, que la précédente où j’avais eu des enchainements de blessures. J’étais en prêt d’une saison dans un club de deuxième division professionnelle slovaque. Là-bas, j’ai disputé tous mes matchs. J’ai pu gratter beaucoup de minutes là-bas.
Q.: On sait que vous étiez sous prêt à Sion, allez-vous retourner dans votre ancien club ou disposez-vous déjà des perspectives ailleurs ?
R.: –Après le prêt, je suis rentré au club. J’ai déjà commencé le planning de préparation individuelle. Il y a eu des contacts. Mais je réintègre d’abord mon club et on verra comment cela va se passer.
Q.: Avez-vous les nouvelles des Panthères du Gabon, qui sont qualifiées pour la CAN de décembre 2025 au Maroc et sont en course pour la Coupe du monde 2026?
R.: –Pour l’équipe nationale du Gabon, j’ai des informations. Je vois un certain nombre de résultats sur les réseaux sociaux, comment cela se passe. C’est une très belle histoire que le Gabon est en train d’écrire. Déjà avec un coach gabonais, c’est parfait, j’apprécie. Je note qu’il y a beaucoup de nouveaux joueurs qui intègrent la sélection nationale à chaque regroupement. C’est une belle initiative du coach Thierry Mouyouma et son staff technique. Cela permet de voir un peu tout le monde. Je note aussi, avec satisfaction, qu’il y a plusieurs joueurs du National-foot qui ont été appelés très récemment. C’est encourageant de savoir que chaque joueur gabonais a la chance de faire partie de cette équipe nationale. C’est aussi un bon tremplin pour ceux qui sont appelés d’être également vus par certains grands clubs des autres pays.
Sur cette lancée, le Gabon peut être qualifié pour la première fois en phase finale de la Coupe du monde de football 2026. Ce sera bien historique que cela arrive. Nous avons une bonne attaque qui peut faire la différence.
Q.: Vous étiez le fer de lance des équipes nationales gabonaises dans les petites catégories (cadets, juniors). Vous avez effectué toutes vos classes, mais qu’est-ce qui explique qu’on ne vous appelle pas en équipe A, or vous êtes mature?
R.:-Effectivement, j’ai beaucoup été appelé en sélection nationale du Gabon dans les petites catégories. Le fait qu’on ne m’appelle pas dans la sélection senior, je ne connais pas la raison. Je ne me dis pas qu’il y a quelque chose derrière. Le coach national a des choix et qui tournent très bien actuellement. Donc, on respecte les choix de l’entraîneur. Le plus important, c’est que le Gabon puisse avancer.
Pour moi cela va, mais il faut reconnaitre que le fait d’être appelé en sélection ouvre beaucoup de portes à des joueurs. Le Gabon se fait voir positivement. C’est le coach qui a le dernier mot. Il décide de qui il appelle ou non.
Peut-être que je ne entre pas dans ses schémas tactiques. Je continue de travailler pour être d’abord à la hauteur des attentes de mon club. Ensuite je me dis qu’un jour il me donnera la chance. Pour l’instant il est sur une bonne voie. Lorsqu’il donne la chance à tout le monde, c’est à chacun de saisir cette opportunité.
Q.: Avez-vous appris le décès accidentel d’Aaron Boupendza?
R.: –Oui j’ai appris le décès d’Aaron Boupendza. Cela m’a beaucoup touché. J’étais à l’entrainement ce jour-là, quand on m’a appelé pour m’annoncer la triste nouvelle. J’étais presque hors de moi, d’apprendre une telle disparition. C’est vraiment une perte énorme pour le pays, le football gabonais, pour sa famille et ses amis que nous sommes. C’était un frère, un ami. C’est quelqu’un qui donnait toujours de la joie aux autres. J’ai été vraiment choqué de son départ, malheureusement. J’aurais aimé être là à Libreville pour les obsèques et l’hommage de la Nation, mais j’ai été empêché par le travail. Quand je descendrai, j’irai déposer une gerbe de fleurs et me recueillir.
Q.:- Et pour terminer ?
R.: -Je resterais toujours concentré, travailler. Le plus important pour moi, c’est ma destinée professionnelle. Aujourd’hui je le suis, il y a toujours des rêves qu’on veut réaliser, réintégrer l’équipe nationale, qualifier son équipe pour la Coupe d’Afrique, la Coupe du monde, etc. Je continuerai à travailler pour ça, pour mon club. Pour le moment je suis très content de ce qui se passe. Beaucoup de jeunes ont la possibilité d’intégrer l’équipe nationale A. Cela fait du bien à savoir.