Les membres du Collectif CONDON autour de leur président Raoul Ovono Abessolo, prônent le manifeste « VOX POLITICUS » pour édifier les citoyens.
Par Annie Mapangou
Alors que les deux chambres du Parlement sont en conclaves pour l’adoption du Code électoral qui va régir les élections avenir, le Collectif républicain pour la défense d’Oligui Nguema (CORDON) lance au sein de l’opinion le manifeste « VOX POLITICUS » pour édifier les citoyens sur la question du « discours politique ».
Le Fair-Play, dans le domaine du sport, est la qualité de celui qui respecte les règles du jeu et sait accepter la défaite, et dans les affaires politiques, cela renvoie à une conduite honnête, à la bonne foi et à l’équité.
Pour cette organisation citoyenne, il est indispensable de poser la problématique de l’absence de restrictions quant aux discours extrémistes que tiennent les hommes politiques avant, pendant et après les élections, étant donné que ce manquement menace notre vivre ensemble et laisse libre cours aux violences post-électorales. L’objectif visé derrière ces dispositions, est d’établir non seulement un code, voire un contrat d’engagement qui constituerait un garde-fou contre les messages brulants, les invectives, les menaces, les appels à la haine et à la violence, pour ce qui concerne les acteurs politiques, mais surtout, une participation plus active des Gabonais aux échéances électorales.
C’est à l’issu du constat des méfaits du discours mené par les acteurs politiques lors de l’élection présidentielle que le CORDON a mené une réflexion de l’essence dénommée « VOX POLITICUS. »
C’est donc pour prévenir d’éventuelles dérives, post transition que le CORDON a pensé nécessaire de présenter aux autorités de la transition, une réflexion et des propositions, visant à renforcer la loi électorale par un engagement au Fair-play politique, et des mesures restrictives pour limiter les menaces du discours politique sur le vivre ensemble, garantir des élections libres et transparentes.
Ainsi, les deux propositions sont celles de rendre obligatoire, le vote en République gabonaise et d’engager les candidats au Fair-Play Politique, en vue de leur participation à cet idéal républicain.
Il s’agit également de prévenir contre toute menace de notre vivre ensemble, à travers des messages haineux, mais surtout de prévenir toutes contestations, violences et émeutes post-électorales, à travers un contrat d’engagement.
En rappel, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, à la Constitution de la République gabonaise, en passant par la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, adopté le 27 Juin 1981 au Kenya lors de la 18ème Conférence de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), la question de la Liberté d’expression est un Droit universel inaliénable qui est le fondement même d’un pays démocratique. En outre, la différence de la liberté de l’état de nature évoquée successivement par Thomas Hobbes et Jean Jacques Rousseau, qui elle, s’assimile à l’anarchie, la liberté telle qu’elle se déploie en milieu grégaire comporte des restrictions pour maintenir la cohésion et l’équilibre social ; elle s’arrête là où commence celle de l’autre, soit par la loi, soit par la morale. Sa solubilité à l’expression comporte la même limite naturelle ou légale. Signalons que le CORDON tente de démontrer l’absence de moyens contraignants sur le discours déviant de l’homme politique au cours d’une élection et, nourrit le vœu de connaître des élections apaisées.