Par AN
On dit souvent qu’il y a 99 jours pour le voleur et 1 jour pour le propriétaire, de mettre la main sur le voleur. A la Mairie de Libreville, le scénario était identique. Le général de brigade Jude Ibrahim Rapontchombo, délégué spécial en charge de la gestion de la commune de Libreville qui ne badine pas avec les fraudeurs, vient d’éconduire une quarantaine d’agents qui percevaient frauduleusement des primes de fonction. Mieux, il a fait nettoyer le fichier du personnel de son administration pour remettre de l’ordre.
Pourtant à son arrivée à la tête de l’Hôtel de ville, il avait prévenu qu’il appliquerait avec rigueur, la feuille de route établie par le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema.
En un an et trois mois, l’Edile de la capitale a pris le temps d’observer et l’heure est venue de faire le ménage et mettre un terme aux disfonctionnements ici et là. C’est par le chantier de l’administration qu’il vient de lancer les hostilités. Qu’est ce qui a été découvert dans le pot aux roses? C’est une quarantaine d’agents qui percevaient indument des primes. Le maire a pris immédiatement un texte pour mettre un terme à cette pratique. D’autres agents brillaient une absence chronique à leur poste de travail; même les noms de personnes décédées depuis des années figuraient encore dans les effectifs de ceux qui émargent aujourd’hui.
DES SITUATIONS DE STAGIAIRES A REGULARISER: En terme d’autres anomalies notées, il y a l’utilisation abusive de personnel non engagé, notamment des stagiaires en poste depuis plusieurs années également à la Mairie de Libreville, sans perspective d’intégration définitive, ce en violation des disposition du code du travail.
Il urgeait que ces manquements et injustices soient corrigés, selon l’autorité de ces lieux, pour assainir le corps administratif et se conformer aux textes en vigueur, en terme de gestion des ressources humaines.
Pour le premier citoyen de Libreville, il ne s’agit ni d’une décision arbitraire, ni d’un règlement de compte, « mais d’une action nécessaire, pour mettre fin à un phénomène qui n’avait que trop duré», a souligné le Général-Maire.
L’objectif du Délégué spécial: « Nettoyer le fichier du personnel, préserver les intérêts des véritables agents municipaux et de faire évoluer leur carrière». Et comme on ne fait pas d’omelette sans casser les œufs, pour y arriver, le Maire n’avait d’autre alternative que de donner le coup de pied dans la fourmilière, et mettre fin à des pratiques qui, pendant des années, ont freiné l’efficacité de l’administration de la municipalité de Libreville. N’est-ce pas que le temps du laisser-aller semble révolu ? On avance mon Général.