Par Annie Mapangou
Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Herman Immongault a animé un point de presse, ce samedi 28 décembre 2024, dans ses locaux et au cours duquel il a annoncé qu’une opération de révision de la liste électorale est prévue se dérouler du jeudi 02 au vendredi 31 janvier 2025, sur l’ensemble du Territoire national et également dans certaines missions diplomatiques et postes consulaires du Gabon.
Dans sa déclaration, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité a précisé que cette opération est organisée en application des dispositions des articles 25, 26, 27, 28, 29, 37 et 38 de la Loi n° 07/96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections politiques, modifiée.
Herman Immongault a relevé, qu’entre autres principaux points de cette révision, il y a l’article 37 de cette loi : «la liste électorale fait, bien évidemment, l’objet d’une révision avant chaque élection. En tenant compte du chronogramme de la Transition, cette exigence législative commande de prendre des dispositions proactives, sitôt l’année électorale entamée, lesquelles sont nécessaires au toilettage de la liste électorale ».
Il s’agira également, selon le ministre, d’enrôler des primo électeurs (citoyens gabonais âgés de 18 ans au moins, ne s’étant jamais fait inscrire sur la liste électorale) ; de changer de centre de vote pour tout électeur qui le sollicite (y compris ceux qui l’avaient fait durant la période exceptionnelle autorisée par la Cour Constitutionnelle à l’occasion du Référendum Constitutionnel du 16 novembre dernier ; la radiation des personnes décédées (les familles sont invitées à signaler aux équipes commises à cette opération la présence de leurs défunts sur les listes électorales) ; la radiation des personnes ayant perdu leurs droits civils à la suite d’une décision de justice.
Ce sera également l’occasion pour les équipes de procéder à l’enrôlement des citoyens gabonais retenus dans les principaux établissements pénitenciers mais jouissant toujours de leurs droits civils, dont le droit de vote.
Ainsi, pour l’opérationnalisation de cette révision, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a pris l’Arrêté n° 0002403/MIS du 26 décembre 2024, fixant les attributions, le nombre et les modalités de fonctionnement des Commissions d’enrôlement.
A cet effet, le nombre de Commissions d’enrôlement a été fixé à 158 sur le territoire national et à 23 à l’étranger. De ce fait, la répartition des 158 commissions d’enrôlement sur le territoire national se présente ainsi :
23 Centres à l’Estuaire (dont 16 pour le Grand Libreville 7 pour les autres localités).
31 Centres dans le Haut-Ogooué ;
9 Centres pour le Moyen-Ogooué ;
22 Centres pour la Ngounié ;
16 Centres pour la Nyanga ;
14 Centres pour l’Ogooué-Ivindo ;
14 Centres pour l’Ogooué-Lolo ;
12 Centres pour l’Ogooué-Maritime ;
17 Centres pour le Woleu-Ntem.
La répartition des 23 Commissions diplomatiques et consulaires, s’est effectuée ainsi qu’il suit :
Zone Afrique : 12 (Afrique du Sud, Bénin, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée équatoriale, Maroc, Rwanda, Sénégal, Togo, Tunisie) ;
– Zone Amérique : 2 (Canada, États-Unis).
– Zone Asie : 2 (Chine, Arabie Saoudite).
– Zone Europe : 7 (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Russie, Turquie).
Notons que ces principes traduisent une volonté ferme de garantir des élections crédibles et sérieuses, véritables socles de la consolidation des acquis démocratiques du pays.