La ministre des Sports, de la Jeunesse du Rayonnement Culturel et des Arts, chargée de la Vie associative, Docteur Armande Longo épouse Moulengui visitant les stands.
Par Annie Mapangou
Le Musée national des Arts, Rites et Traditions du Gabon a organisé la deuxième édition de ses Journées portes ouvertes dans le cadre de la Journée internationale des Musée, sous le thème : « L’avenir des musées au sein des communautés en évolution constante» avec au programme des ateliers de formations, jeux de société, animations théâtre, projections de films et de documentaires, etc. avec le soutien de plusieurs partenaires, en présence de la ministre des Sports, de la Jeunesse du rayonnement culturel et des Arts, chargée de la vie associative, des artistes et des invités.
Cette célébration a pour objectif de rappeler chaque année combien les musées jouent un rôle essentiel dans la transmission des savoirs, la préservation des patrimoines et le dialogue entre les cultures.
La ministre des Sports, de la Jeunesse du Rayonnement Culturel et des Arts, chargée de la Vie associative, Docteur Armande Longo épouse Moulengui dans son allocution a indiqué que le retour à notre patrimoine n’est pas un simple exercice culturel, et que c’est un devoir national, notre fondation pour bâtir un Gabon nouveau pour notre essor vers la félicité.
«En effet, ces Journées portes ouvertes sont l’occasion de présenter la richesse de notre patrimoine matériel et immatériel, mais aussi et surtout de reconnecter les Gabonaises et Gabonais à leur héritage ancestral. Elles sont un appel à un retour aux sources pour écouter les voix, les murmures du passé, afin de mieux éclairer notre avenir. A travers les masques, les instruments, les objets rituels, les chants, les récits, nous entendons l’âme de notre peuple, multiple et unie enracinée en un mouvement. Et c’est précisément là que se situe le rôle du musée, être le trait-d’union entre les mémoires et les générations, entre les peuples et les territoires, entre l’histoire et le devenir», a expliqué la ministre.
Selon le Docteur Armande Longo épouse Moulengui, ces Journées doivent être pour chacun un moment d’union, de fraternité, de reconnaissance mutuelle et de fierté, dans une époque marquée par la mondialisation, par l’effacement progressiste des repères culturels.
La Sénatrice Annie -Flore Batchiellilys était présente.
Le Directeur général du Musée national, Docteur Julie Eléonore Nzang Obame, a, quant à elle, déclaré dans son discours que cette célébration mondiale nous rappelle chaque année combien les musées jouent un rôle essentiel dans la transmission des savoirs, la préservation des patrimoines et le dialogue entre les cultures. Pour notre part, cette année, nous avons souhaité marquer cet événement par une programmation riche, engagée et profondément ancrée dans notre identité. »
Poursuivant son propos, elle a souligné que l’objectif de cette journée est de mettre en avant l’art gabonais. «Aussi, à travers les activités prévues, nous vous invitons à découvrir la créativité foisonnante de nos artistes. Ces derniers nous proposent des produits qui parlent de nous, de notre terre, de nos esprits et témoignent d’une expression culturelle vivante, moderne et enracinée».
Pour le Dr Julie Eléonore Nzang Obame, célébrer l’art ne suffit pas, car il faut également transmettre les gestes, les savoirs et les traditions. Raison pour laquelle il était opportun d’intégrer au programme, des ateliers de formation, ouverts à tous, pour que chacun puisse renouer avec son savoir-faire traditionnel.
Annie -Flore Batchiellilys, chanteuse, musicienne, compositrice et Senatrice s’est exprimée en ces termes: « C’est une journée très importante. Dans cette période où nous avons perdu beaucoup de nos valeurs. C’est un rendez-vous pour reprendre, pour réapprendre, pour se rappeler. Mais surtout pour responsabiliser vis-à-vis de l’héritage que nous allons laisser à nos enfants mais l’héritage qui nous avait été laissé. C’est une journée où je m’implique, etc.
Elle invite toutes les familles à venir avec les enfants, parce que notre histoire, on doit l’apprendre, la comprendre pour mieux la restituer et mieux la garder.
Edwige Natacha Aïcha Mbazoghe Obame, une gabonaise qui confectionne des accessoires en pagne nous présente ses différentes réalisations: «Je confectionne plusieurs articles comme les bonnets, nous avons des bandos, des pochettes, des porte-monnaie, des boucles d’oreilles, des éventails, des bracelets, des babouches, des chapeaux, des casquettes avec la carte du Gabon, les tabliers assortis avec des bonnets, des gants de cuisine, des couettes, des sacs, des rideaux, etc. »
Toutes ces réalisations sont faites avec des tissus africains, par cette jeune compatriote qui travaille seule à son propre compte. Toutefois, elle est disposée à former toute personne intéressée par cet art.
Retenons que ces journées sont une invitation à renouer avec notre histoire, nos us et coutumes, trop longtemps marginalisés, bien qu’ils soient les fondements de notre société, les traces vivantes de ce que nous sommes. C’est un moment où l’on se rappelle que l’identité gabonaise n’est pas une abstraction mais une richesse vivante enracinée dans les traditions Babongo, Tsogho, Kota, Fang, Nzébi, Punu, Obamba, Myéné, etc. En outre, l’histoire du Gabon ne s’écrit pas seulement dans les textes ou dans les discours, elle s’écrit dans les objets transmis, les gestes répétés, les chants murmurés et les rites vécus ; c’est l’essence même de cet événement.