Pour les quatre sites, ce projet a reçu 1.200 personnes, une moyenne appréciable d’environ 300 dépistés par zone.

Par Annie Mapangou

La direction du Programme national de lutte contre les infections sexuellement transmissibles (IST) et le VIH/SIDA a organisé une campagne de dépistage et de prise en charge de proximité des personnes vivant avec le VIH sur quatre sites dans le grand Libreville, appuyée par le Ministère de la santé et l’organisation mondiale de la santé (OMS).

Consultations médicales, sensibilisation, dépistages gratuits du VIH, dispensation des antirétroviraux, réalisation gratuite dès CD4, charges virales et distribution gratuite de préservatifs, tels sont les services qui ont été fournis à la population sur les quatre sites retenus pour le déroulement de cette campagne.

Débuté le vendredi 30 août pour s’achever le mercredi 04 septembre 2024, respectivement sur les sites du PK 08 au marché bananes, du marché de Nzeng-Ayong Dragage, du carrefour IAI pour clôturer à la Cité des Ailes.

L’objectif de cette campagne a été atteint, étant donné qu’elle projetait d’atteindre 300 personnes par site. C’est uniquement au niveau du carrefour IAI que l’équipe a dû refuser du monde parce que non seulement il se faisait tard mais également à cause de la rupture du stock des réactifs.

Le docteur Raïssa Okouyi Ndong Assapi, Directeur du Programme national de lutte contre les IST et le VIH/SIDA, a dit dans son propos que : « le but de ce projet est de sensibiliser la population sur les questions de VIH… nous n’avons pas atteint les objectifs mondiaux qui nous ont été assignés, auxquels le Gabon a adhéré. C’est rappeler la triste réalité alarmante  qu’est le VIH/SIDA à la population mais surtout de pouvoir dépister toutes les personnes qui sont supposées vivre avec le VIH/SIDA. Mais, les mettre aussi sous traitement antirétroviraux. » 

Pour cette étape qui marque une vague d’espoir à l’endroit des populations a eu un engouement et, pour les quatre sites, ce projet a reçu 1.200 personnes soient environ 300 personnes par zone.

Selon le docteur Raïssa Okouyi Ndong Assapi, si un malade est sous traitement antirétroviraux et qui suit bien son traitement, il baisse sa charge virale. Et s’il a une charge virale indétectable, il ne pourra pas transmettre le virus. Donc, il peut vivre en couple avec un séronégatif et, ne peut pas transmettre le virus.

Parmi les stands, il y avait celui de la promotion pro exposition. Ce stand avait pour objectif de donner la possibilité à un couple sérodiscordant au sein duquel le mari est malade mais la femme non. Ils vont avoir des relations sexuelles non protégés mais là femme ne sera pas contaminée parce qu’elle prendra les médicaments antirétroviraux afin de ne pas contracter le virus. Et, ils peuvent rester en couple, vivre longtemps et donner naissance à des enfants séronégatifs. Donc un couple sérodiscordant peut vivre ensemble.

Il y a également le cas de la prophylaxie qui nécessite une prise en charge dans les 72 heures qui suivent un rapport sexuel qui suscite des doutes à l’endroit d’un partenaire ou encore à cause de la rupture du préservatif. La personne concernée pourra se rendre dans une structure de prise en charge comme le Centre de traitement ambulatoire (CTA) ou dans un Centre de santé qui peut fournir les médicaments antirétroviraux.

Par ailleurs, lorsque la personne arrive, elle est dirigée dans un premier temps au stand de sensibilisation (pour être entretenu sur le VIH/SIDA avec remise de préservatifs) puis, elle passe se faire enregistrer et, sa fiche est codifiée. Vu que c’est un test anonyme, elle est reçue par diverses personnes. Ce n’est qu’après ce parcours qu’elle est prélevée. Le laboratoire examine le sang et sort le résultat. Le rendu du résultat lui est remis par un médecin et un psychologue.

Ayant été absents sur le terrain pendant un temps, faute de budget, l’équipe de cette campagne, composée de trente personnes regroupait des médecins, psychologues, assistantes sociales, infectiologues et associations.

Pour le directeur de ce Programme, la prochaine étape va se dérouler le 1er décembre 2024, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le SIDA. Durant cette journée, les dépistages vont être couplés aux consultations médicales et à la distribution des antirétroviraux parce que ce projet vise à se rapprocher de la population.

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