Propos recueillis par Annie Mapangou
Après trois jours de travaux du Colloque international sous le thème : « Les Incoterms 2020 : Enjeux majeurs de développement du Commerce International des chargeurs africains », la rédaction du Journal Tendance Gabon, s’est rapprochée d’Alex Tidiane Mezoumba Pétob, étudiant au Département de Géographie, Master II Activités Littorales et Maritimes qui nous édifier ici sur l’importance de ce Colloque qui s’est tenue les 26, 27 et 28 novembre 2024 à l’hôtel Nomad.
Question: Pouvez-vous nous dire en quelques mots ce que veut dire les Incoterms ?
Réponse (d’Alex Tidiane Mezoumba Pétob): -Les contrats de vente internationaux ou International Commerce TERMS (incoterms) peuvent se définir comme étant des règles établies en commerce international, pour déterminer les obligations, les risques et les coûts liés au transfert de la marchandise d’un pays à un autre. Ils sont au nombre de 11 dont 7 sont utilisés dans les échanges multimodaux (EXW, FCA, CPT, CIP, DAP, DPU et DDP) et 4 pour les échanges maritimes ou fluviaux (FAS, FOB, CFR, CIF).
Q.: Quelle est l’importance des Incoterms au plan national ?
R.: –Les incoterms ont effectivement une importance au niveau national dans la mesure où le Gabon à travers ses activités commerciales participe à la dynamique du commerce international. Aussi, avec une maîtrise des incoterms et de leurs utilisations, il serait possible de rendre les chargeurs gabonais plus compétitifs sur la scène du commerce international. De plus, l’importance des incoterms s’inscrit au niveau juridique dans la mesure où les tribunaux interviennent pour régler des imprévus (avaries, non respect des termes du contrat, etc.) entre les parties (chargeurs, transporteurs, importateurs) qui survient durant le transfert de la marchandise.
De même, sous l’angle des finances, la connaissance et le choix adéquat des contrats de vente internationaux par les acteurs gabonais du commerce international permettra une augmentation du flux financiers à travers l’intervention des Banques dans le processus d’acheminement et la multiplication des échanges avec les partenaires étrangers.
Q.: Est-ce que les importateurs gabonais sont assez outillés dans l’utilisation des Incoterms dans le commerce international ?
R.: –Je dirais oui et non. Oui, parce que plusieurs entreprises aguerris dans les opérations d’Import/Export sont au fait de l’importance des incoterms dans leurs échanges internationaux. Et c’est derrières requièrent les services d’un transitaire pour les accompagner à chaque opération. Non, parce que plusieurs importateurs n’ont malheureusement pas connaissance des avantages offerts par la maîtrise des subtilités gravitant autour des incoterms. Nombreux sont ceux qui s’adonnent au commerce transfrontalier sans tenir compte de ces règles du commerce et qui se retrouvent par la suite confronter à des difficultés qu’ils ne peuvent résoudre seul. D’où la forte présence d’opérateurs économiques à ce colloque afin que tout un chacun puisse s’informer sur l’importance de ces incoterms.
Q.: Pensez-vous que le Conseil Gabonais des Chargeurs (CGC) devrait communiquer sur les Incoterms et leur importance ? Si oui, pourquoi?
R.: –Oui, le Conseil Gabonais des Chargeurs (CGC) doit effectivement communiquer sur les incoterms et leur importance car il (le CGC) intervient dans la régulation des activités de transport et de logistique au Gabon. Sans compter que ces incoterms jouent un rôle essentiel, mais pas facilement perceptible, dans le commerce international. C’est d’ailleurs à notre avis l’une des raisons majeures pour lesquelles le CGC et le Ministre du Transport de la Marine Marchande et de la Mer ont organisés ce colloque international.
Q.: Pensez-vous que la formation sur les Incoterms est indispensable pour les chargeurs ? Si oui, pourquoi ?
R.: –Oui, elle est indispensable pour ces acteurs du commerce, parce que cela leur permettra simplement de bien comprendre entre autres à partir de quelle instant la charge des risques liés au déplacement de la marchandise leur revient, de cerner les avantages dus au type d’incoterm qu’ils choisissent, de comprendre les éventuelles actions qu’ils peuvent entreprendre et les intervenants qui peuvent les aider quand ils feront face à des imprévus qui surviennent durant le transfert de la marchandise.
Q.: Un mot de fin ?
R.: –Comme mot de fin, je dirais avant tout merci au CGC pour avoir organisé cet événement, en particulier M. Offoulas, Directeur du service Communication du CGC et Mme. Laure Chancia Nzoina Lembanene épouse Mba Mba, Directeur de l’assistance aux chargeurs (CGC), qui ont pris la peine d’informer les étudiants que nous sommes, sur la tenue de ce Colloque International.
Et pour terminer, j’incite les différents acteurs gabonais impliqués dans les opérations d’Import-Export, de plus prendre part à ce genre d’événement car, ils sont enrichissants et bénéfique pour un déroulement harmonisé, fluide et sécurisé du commerce international au Gabon.
