Une photo de famille pour immortaliser la rencontre.
Par Annie Mapangou
Dans le cadre du projet, « Renforcement d’un mécanisme d’alerte précoce et de réponse sensible au genre pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre », mise en œuvre en collaboration avec le Réseau Ouest africain pour l’édification de la paix (WANEP) et, financé par les fonds wellspring, la Coalition des organisations de la société civile pour la paix et la prévention des conflits en Afrique centrale (COPAC), a effectué une mission en terre gabonaise pour présenter les rapports sur l’état sécuritaire de la sous-région de l’Afrique Centrale et celui de la thématique sur la libre circulation auprès des partenaires tels que la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), les partenaires étatiques et non-étatiques ce mardi 12 août 2025.
Cette mission s’est déroulée en deux temps : une visite de plaidoyer à la CEEAC suivie d’une session de la présentation des différents rapports au siège du Bureau des Nations unies pour l’Afrique Centrale (UNOCA).
Au cours de la présentation des rapports, au siège de l’UNOCA, les communication se sont déroulées en présence des délégués se sont déroulées en présence des délégués des institutions étatiques et non-étatiques de l’UNOCA, de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), du Ministère de la Sécurité et de la décentralisation, du WANEP, du ministère de la Justice, de la COPAC et de l’ONG Paix des Nations.
Le président régional de la COPAC, Robert Mabala Kasongo a dit que : « Nous sommes venus afin de présenter à l’ensemble des partenaires, à d’autres organisations de la société civile ce qu’est la COPAC, qu’elle est sa mission et ce qu’elle fait exactement. Mais aussi présenter le rapport sur l’état sécuritaire de la sous-région de l’Afrique centrale. Et avec tout cela, faire le plaidoyer auprès des décideurs, des bailleurs, des partenaires qui sont disponibles à pouvoir nous accompagner dans le but d’atteindre nos objectifs. »
La sous-région regroupe onze pays et, les problèmes sécuritaires des conflits de ces contrées doivent être remontés au niveau du MARAC qui est un mécanisme d’alertes précoces de la CEEAC. Cela demande le recrutement de beaucoup de Moniteurs pour faire la collecte de données et également la présence des analystes pour l’analyse des informations avant de les remettre à la CEEAC.
Poursuivant son propos, le président Mabala a dévoilé que : « La COPAC demande à ce que la CEEAC puisse leur accorder un appui politique qui nous donne la force de faire le travail selon les objectifs, d’envoyer les données à son niveau… Il revient à la CEEAC d’aide pour qu’il y ait des statistiques. Il y a des partenaires qui travaillent déjà dans ce domaine mais, il revient à la CEEAC de nous mettre en contact avec ces partenaires afin que ces derniers connaissent le travail que la COPAC est en train de faire au niveau de la Sous-région et qu’ils apportent un appui tant matériel, financier qu’un appui sur le plan politique. »
La Vice-présidente de la COPAC Régional, Jeanne Danielle Nlate a indiqué que : « Nous avons pu présenter le rapport thématique sur la libre circulation qui est l’un de nos cheval de bataille à la COPAC et dans nos organisations d’origines. Nous avons présenté les situations sur les entraves à la libre circulation des personnes et des biens qui plomb le développement de notre sous-région. Il est évident qu’il y a des avancées, parce que nous y travaillons depuis une quinzaine d’année. »
Selon elle, la collaboration doit se poursuivre entre la société civile et les organisations de la Société civile telle que la COPAC. Et les Etats membres, les institutions nationales, internationales et sous-régionales.
Ainsi, au cours des échanges, la cheffe liaison du bureau du Réseau Ouest africain pour l’édification de la paix (WANEP) auprès de la CEDEAO, Edwige Mensah a fait part des bonnes pratiques du WANEP et de ses 15 secrétariats nationaux dans la domestication de l’alerte précoce et de la réponse rapide et aussi de la collaboration de travail qui les lie à la CEDEAO basée sur un Mémorandum signé entre les deux institutions.
Par ailleurs, le Rapport sécuritaire, présenté par le président Robert Mabala Kasongo a sept recommandations, à savoir :
- Renforcer les actions de réponse face aux défis de paix et de sécurité notés dans les 11 Etats membres ;
- Renforcer les Organisations de la société civile dans l’alerte précoce à la base du fait de leur proximité aux communautés ;
- Faciliter le mécanisme de remontée des données d’alerte précoce du système NEWRS sur la sécurité humaine de la COPAC au MARAC ;
- Renforcer la collaboration entre la COPAC et la CEEAC, UNOCA et les autres partenaires nationaux, régionaux et internationaux ;
- Soutenir financièrement le plan d’action 2025 – 2026 de la COPAC pour des actions de paix et de sécurité humaine ;
- Renforcer les capacités institutionnelles et organisationnelles des coalitions pays de la COPAC ;
- Renforcer le mécanisme de capitalisation périodique des efforts de la COPAC au chantier paix et sécurité.
Rappelons que la COPAC est une organisation qui compte environ 1.500 membres de base dans les onze Etats membres de la CEEAC. Elle s’est organisée comme un réseau décentralisé avec à sa tête un Comité de Pilotage régional, une Coordination régionale et des coordinations pays pour donner un porte-parole unique à la société civile d’Afrique centrale vis-à-vis des décideurs, des institutions et des partenaires.
Lors des échanges (1) et des séances de travail (2) au cours de séjour librevillois de la CPPAC.