Les responsables des médias, de l’administration centrale et les invités ont immortalisé l’instant autour du ministre de la Communication (6e à gauche).

Par Annie Mapangou

Le ministère de la Communication et des Médias a organisé, en partenariat avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Organisation internationale des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), la Journée internationale de la liberté de la presse.  Le thème retenu pour cette journée est: « Informer dans un monde complexe – L’impact de l’intelligence artificielle dans la liberté sur la liberté de la presse et les médias». C’était ce vendredi 30 mai 2025, à la maison Georges Rawiri, en présence des membres du Gouvernement, du Représentant de la Haute Autorité de la Communication (HAC), des partenaires, des professionnels des médias et des invités.

Le Représentant de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) du Bureau de l’Afrique centrale, Dr Hans de Marie Heungoup, a fait savoir que l’OIF est un espace de solidarité politique et de promotion de droits humains et de consolidation de la démocratie.  «L’OIF déploie une action résolu et multiformes dans le soutien à la liberté de la presse, conscient que celle-ci est un pilier indispensable dans l’épanouissement démocratique. Nous accompagnons ainsi les États membres à la mise en place d’institutions régulatrices indépendantes. C’est le cas du Réseau francophone des régulateurs de médias, dont le président était à Libreville pendant une semaine et demie, dans le cadre de l’accompagnement de la haute autorité de la communication, avant l’élection présidentielle du 12 avril 2025» a-t-il ajouté.

L’OIF travaille en collaboration avec les différentes autorités des Etats membres dont celles du Gabon,  pour arriver à réguler ce phénomène qui est croissant.

Le ministre de la Communication et des Médias, Paul Marie Gondjout (1) et le Dr Hans de Marie Heungoup de l’OIF (2) lors de leurs interventions.

L’Administrateur national de l’UNESCO, Thierry Nzamba Nzamba, a relevé que plus de trente ans après la proclamation par les Nations Unies de la Journée mondiale de la liberté de la presse, en 1993,  le monde de l’information a connu une transformation radicale. «L’Avènement d’internet et les réseaux sociaux ont considérablement facilité l’expression individuelle et démocratisé la production des contenus en ligne, avec des risques accrus pour l’intégrité de l’information amplifiée par des algorithmes.»

En outre, d’après une étude menée par l’UNESCO en 2023, 56% des personnes interrogées s’informent principalement via des plateformes numériques.

« Face à ces bouleversements, le développement fulgurant de l’intelligence artificielle constitue encore une nouvelle donne. Le mandat de l’UNESCO pour assurer la libre circulation des mots et des idées ainsi que l’intégrité de l’information apparaît d’autant plus nécessaire. Notre organisation célèbre ainsi chaque année la Journée mondiale de la liberté de la presse, afin de défendre l’accès au bien public mondial qu’est l’information… Si l’intelligence artificielle a le potentiel d’améliorer l’accès et la collecte et la vérification de l’information, elle peut aussi en se nourrissant de contenus sans énumérer leurs auteurs, mettre en danger le journalisme indépendant et nuire à la pluralité des contenus en ligne» a-t-il indiqué.

Cette journée placée sous le thème: « L’intelligence artificielle, ses impacts sur la liberté de la presse et des médias », est un appel à l’action, pour s’adapter aux atouts et aux risques de cette nouvelle technologie, souligne-t-il.

Le ministre de la Communication et des Médias, Paul-Marie Gondjout, ouvrant les travaux, a relevé le contexte politique et social, au cours duquel l’inclusion est le maître mot. «Nous voulons voir les médias jouer un rôle majeur, celui de favoriser un dialogue permanent. Nous constatons que l’intelligence artificielle est depuis quelques temps au cœur de la transformation sociale et économique des sociétés, d’ailleurs, le Pape Léon IVX l’a dit tout dernièrement, qu’l s’agit d’une nouvelle révolution technologique, après la révolution industrielle du 19ème siècle marquée par l’automatisation’’. »

L’intelligence artificielle fait appel ainsi à un certain nombre d’outils informatiques et numériques, pour la création et la production d’images et la diffusion de sons et de textes par des machines, avec bien sûr l’assistance de l’intelligence humaine. «Le rôle attendu des médias est d’accompagner la société dans son essor et les pouvoirs publics dans l’éducation de la population. A partir de cet instant, la liberté de la presse doit s’arrêter là où commencent les expressions des autres libertés, telles que: les libertés individuelles, des citoyens, les libertés publiques, etc. » a-t-il recommandé.

Retenons qu’à travers les réseaux sociaux, nous constatons que l’intelligence artificielle va vite. Donc, il est du devoir des pouvoirs publics de prévenir les dérives que cette capacité de l’intelligence artificielle peut entraîner. L’État assure un rôle de veille et de régulation de la paix sociale, tout en encourageant le foisonnement et la circulation de l’information. Les pouvoirs publics, de ce fait, encouragent toutes les formes de ventilés, sauf ceux qui nuisent à autrui.

L’administrateur national de l’UNESCO, Thierry Nzamba Nzamba (1) a également pris la parole, en présence d’une assistance composée de nombreux journalistes (2).

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